Inclus dans l’abonnement
✓ Le magazine papier mensuel
✓ La version numérique
✓ La lettre aux abonnés
À partir de 2,50€/mois
© AdobeStock
De COP en rapports du Giec, les bonnes nouvelles concernant l’avenir de notre planète sont rares. Mais de plus en plus d’épargnants choisissent d’agir à leur niveau en “verdissant” leurs investissements. Urbanisme, agro-alimentaire, transports, énergie…: dans de nombreux secteurs, des entreprises qui travaillent sur la transition environnementale ou qui, au moins, s’engagent sur la neutralité de leur bilan carbone, ont besoin de fonds. Bonne nouvelle, ces placements “verts”, actions ou obligations, sont non seulement vertueux pour l’environnement mais aussi rentables.
Lire aussi> Epargne: comment repérer les placements solidaire?
Les investissements durables présentent en effet des risques et des rendements comparables à ceux des placements traditionnels. Beaucoup d’investisseurs considèrent même que les entreprises concernées sont moins exposées au risque de réputation ou au renforcement de contraintes législatives ou réglementaires que d’autres. “Les entreprises vues comme apporteuses de solutions proposent des technologies très prometteuses à long terme, précise Nicolas Redon, expert finance verte à Novethic, organisme d’information et de recherche dépendant de la Caisse des Dépôts, qui décerne le principal label dédié aux fonds verts en France. Et les besoins de la transition écologique sont nettement sous-financés”.
Ces fonds sont constitués principalement par des actions dites… vertes. Elles ont été émises par des entreprises dont l’activité a un impact positif sur l’environnement. Chaque société de gestion peut constituer un fonds en fonction d’une grille de critères et de valeurs spécifiques. L’approche peut par exemple exclure des activités (hydrocarbures, nucléaires, armement…). Une autre démarche est celle des “best in class”, ou sélection positive, qui privilégie les entreprises qui font les plus gros efforts pour décarboner leur activité.
Certains fonds, encore rares, intègrent des obligations vertes ou “green bonds”. Elles sont émises par des entreprises, des collectivités locales ou des organisations internationales qui financent par de la dette des projets ou des activités générant des bénéfices environnementaux directs (efficacité énergétique, énergies renouvelables, adaptation au changement climatique…). Ces obligations font l’objet d’une certification par un organisme indépendant.
VOUS AIMEZ CET ARTICLE ?
Droit, santé, argent, culture, loisirs… Et si vous receviez le magazine Notre Temps chez vous chaque mois pour ne plus rien rater des informations qui vous concernent ?
Voir les offres d’abonnement
L’assurance-vie, support d’épargne préféré des Français avec le livret A, permet de privilégier les valeurs vertes. “Les distributeurs ont depuis 2020 de nouvelles contraintes, rappelle Nicolas Redon. La loi Pacte leur impose de proposer au sein de leurs supports au moins une unité de compte (UC) labellisée selon chaque label d’Etat de finance durable: ISR, vert ou solidaire”. Mais vous pouvez aller plus loin en privilégiant les contrats 100% ISR proposés par certains grands acteurs bancaires (l’investissement socialement responsable (ISR) intègre des critères environnementaux, mais aussi sociaux et de gouvernance, souvent résumés par l’acronyme ESG). Plusieurs fintechs ont même élaboré des contrats d’assurance-vie exclusivement en valeurs vertes.
Lire aussi> Quels placements face à l’inflation?
Il est aussi possible de souscrire ces fonds dans un compte-titre, un PEA, un plan d’épargne retraite (PER) ou d’épargne salariale. La plupart des gestionnaires de fonds, banques, compagnies d’assurance ou groupes de prévoyance proposent ces solutions d’épargne labellisées.
Mais il ne faudra pas oublier la règle qui prévaut toujours en la matière, notamment pour des achats d’actions: des risques de perte en capital ne sont pas exclus, d’autant plus si les investissements sont peu diversifiés.
Trois labels français permettent aux investisseurs de s’orienter:
– ISR (investissement socialement responsable). Créé par l’Etat en 2016 au lendemain de la COP21, il est attribué à des OPCVM investis en actions ou obligations auxquels les particuliers peuvent accéder notamment dans le cadre de l’assurance-vie. Les critères extra-financiers pris en compte, dits ESG, concernent l’environnement, le social et la gouvernance des entreprises. La liste des 1083 fonds labellisés pour 181 sociétés de gestion est disponible sur le site du label: lelabelisr.fr
– Greenfin. Centré plus spécifiquement sur l’écologie, ce label a été créé dès 2015 (sous un autre nom à l’époque) au moment de la COP21. Il distingue les fonds qui comportent une part majoritaire d’investissements dans des activités entrant dans le champ de la transition énergétique et écologique et de la lutte contre le changement climatique (“éco-activités”). Il exclut en outre les activités “relevant de la chaîne de valeur des combustibles fossiles et de l’ensemble de la filière nucléaire”. 95 fonds sont labellisés actuellement. La liste est disponible sur le site du ministère.
– Finansol: c’est le nom d’une association née en 1995 qui promeut a solidarité dans l’épargne et la finance, mais aussi de son label créé en 1997. Il distingue environ 150 produits d’épargne solidaires permettant d’investir dans des “projets à forte utilité sociale et/ou environnementale”. Les placements labellisés sont à retrouver ici.
Je m’inscris
Epargne: comment repérer les placements solidaires
Placements éthiques : comment ça marche ?
Tout comprendre sur les placements financiers
Placement: comment allier épargne et solidarité?
Épargne solidaire : bénéficiez d'avantages fiscaux
Plan épargne retraite: à quel âge faut-il l'ouvrir?
Plan épargne retraite: pourquoi la fin de l'année est le bon moment pour l'ouvrir
Assurance vie: pourquoi c'est le moment de la transférer vers un Plan épargne retraite
Comment prendre un prêt pour acheter une voiture ?
Dons aux associations: être généreux, c'est aussi bon pour mes impôts!
S’abonner
aux magazines
Je m’inscris
