Jusqu’à
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numérique
Jusqu’à
et de nombreux cadeaux
au choix
Du choix des images aux accroches de couvertures, les archives de Marie Claire illustrent l’émancipation féminine et prouvent à quel point notre apparence n’a rien d’accessoire.
À sa création en 1937, le magazine affichait déjà des dessins de femmes souriantes au lieu des traditionnels patrons de couture des féminins de l’époque.
On survole un peu vite les décennies suivantes où le magazine, à l’instar d’une société conservatrice, s’adresse plutôt au couple et à une femme coquette, surprotégée par son mari, pour découvrir avec jubilation les années 60. Enfin des portraits solaires de mannequins qui n’ont rien à envier à l’esthétique pop des comédies musicales de Jacques Demy.
En 1977, une blonde pose seins nus comme on s’affichait alors fièrement à la plage. En 1980, une autre expose ses taches de rousseur, la peau nue et le regard frondeur. En 1990, la couverture d’un Spécial cheveux montre une mannequin noire à la coupe courte tandis qu’Isabella Rossellini – et sa “garçonne” qui fit tant d’émules – nous dédie un cliché de Sacha devenu mythique.
Les plus grandes tops de l’époque s’enchaînent aussi dans cet âge d’or : Claudia Schiffer, Tatjana Patitz, Estelle Hallyday, Chrisy Turlington ou Nadège (Dubospertus). En 2000 vient l’exacerbation du corps hyper sexualisé et du make-up triomphant. Jusqu’à 2022, où le sport s’incarne enfin avec une beauté résolument bien dans ses formes, dans une plénitude libérée des injonctions.
Si certains sujets d’hier nous font rougir aujourd’hui, encourageant des régimes drastiques dont nous sommes revenues, d’autres nous éblouissent par leur modernité. Comme un Beauté d’été nourri de l’éclat par les plantes en 1986, bien avant la vague “green“, un “hâlée sans soleil” en 1993 qui calmait déjà nos dangereuses envies de surexposition, un article intitulé “La beauté n’a pas d’âge” la même année, plus que jamais d’actualité et un “Mangez pour être heureuse” en 2000 qui nous ravit.
Depuis quatre-vingt-cinq ans, le contenu visuel et rédactionnel des pages de Marie Claire ne se limite pas à divertir les femmes. Au-delà des tendances et loin des diktats, il tend à les informer et à les sublimer, célèbres ou non, dans le respect de leur personnalité et sans les déguiser. Ces 12 couvertures emblématiques décryptées par des expert.e.s de la beauté témoignent de cette mission.
“Cette couverture me fait penser à Audrey Hepburn ou à Catherine Deneuve dans Les demoiselles de Rochefort. Deux actrices iconiques, d’une beauté rare et toujours inspirante… C’est une image typique d’une époque révolue mais qui trouve toute sa beauté dans son intemporalité.” Angloma, make-up artist.
“De la coupe intemporelle des belles années Dessange à la couleur multi-or qui adoucit le graphisme, cette couverture exprime une liberté rafraîchissante. C’est une femme qui s’assume et s’amuse. Le message est limpide : les femmes prennent le pouvoir. La douceur du visage et la détermination de la posture semblent dire qu’elles sont prêtes à faire ce qu’elles désirent. L’audace du topless était la preuve d’une libération et d’un état d’esprit qui ont perduré des années.” Adrien Coelho, hair stylist.
“La robe dévoile un corps sain, tonique sans excès. La posture naturelle comme une photo volée, les pieds nus, tout est liberté. C’était en 1986 mais elle pourrait être de 2022. Mes patientes n’ont que cette envie : être en pleine santé et conserver des formes. Un même désir de féminité rayonnante et épanouie.” Dre Hélène Tcheriatchoukine, médecin nutritionniste.
“Tatjana, épanouie sans artifice sous l’objectif de Peter Lindbergh, est symbolique d’une vision de la féminité des années 80. Cette décennie et la suivante marquent l’âge d’or des “supermodels“. Aujourd’hui, même si cette beauté chaleureuse a été un peu mise de côté, elle a toujours une place. On y revient, certainement sous une autre forme, sachant que la mode se recycle sans cesse.” Arthur Méjean, casting consultant.
“Beauté, mode et société ont toujours fonctionné ensemble dans Marie Claire. Dans les années 90, nous étions en plein dans l’ère des “supermodels“. Ces mannequins aux jambes kilométriques et aux coupes de cheveux emblématiques personnifiaient les dernières tendances. Ici, avec cette beauté noire à la coupe courte pour incarner un Spécial cheveux, Marie Claire se débarrasse avant l’heure des images stéréotypées. C’est visionnaire. Même la pose en mouvement pour ce type de sujets prouve, avec beaucoup d’avance, que la mode n’est pas simple esthétique. C’est à la fois ludique, glamour et tellement moderne.” David Lucas, hair stylist.
“J’adore cette photo, synonyme de pleine santé, d’authenticité, de fraîcheur, d’optimisme. Elle respire la beauté clean. C’est une bouffée d’air frais. Cette fille a l’air heureuse et bien dans sa peau. Son sourire traduit sa joie de vivre. Un esprit sain dans un corps sain, c’est la clé de la longévité. Les top models des années 90 comme Nadège ont toujours été une inspiration pour moi. Des vraies femmes sublimes et jamais trop maigres. Dommage qu’aujourd’hui nous soyons quelquefois tombées dans l’excès du trop, de l’excessive minceur à la chirurgie. Vivement le retour à ce naturel !”, Carra Sutherland, coach sportive, fondatrice de Happy Sport & Detox.
“Cette magnifique couverture m’inspire une foule de choses. Une époque où la beauté des femmes était sublimée par les grands photographes, l’éclat d’Isabella Rossellini, la poésie de Sacha, la touche glam de l’équipe beauté. C’est tout ce qui m’a donné envie d’être maquilleur.” Christophe Danchaud, make-up artist.
“Oh ! L’allure d’une chemise blanche impeccable, de la peau et des cheveux mouillés… L’air de vacances, une nuit d’été douce, la beauté non affectée qui vient de la confiance, dépouillant tout jusqu’à un sentiment… Comment dit-on en latin… multum in parvo : richesse dans la simplicité. L’intemporalité incarnée.” Betina du Toit, photographe.
“Christy Turlington, beauté éternelle… Comme toutes les super tops de l’époque, cette femme caméléon savait embrasser le créateur et le rôle qu’elle devait représenter. Ici, elle incarne une féminité assumée mais non ostentatoire. Le stylisme emprunte des codes masculins, avec caban et casquette, et j’adore ce mélange des genres. Ce make-up quasi imperceptible, qui met en avant les charmes et les traits du visage plutôt que de mentir, est devenu un classique qui ne se démodera jamais. Une femme préférera toujours qu’on lui dise qu’elle est belle plutôt qu’elle est bien maquillée.” Tom Pecheux, make-up artist.
“Cette couverture est intemporelle et toujours complètement d’actualité. J’adore le côté un peu “messy” et très mat de la texture des cheveux, les tresses légèrement défaites, les mèches dans le visage… C’est un look que je pourrais complètement reproduire aujourd’hui mais avec une longueur XXL, pour la version 2022-2023 !” Pierre Saint Sever, hair stylist et ambassadeur Dyson.
“Je découvre dans la nudité du visage de Léa Seydoux capturée par Paolo Roversi une beauté pure et singulière. Ses traits dessinent une partie de sa personnalité dans l’instant où la photo a été prise. La manière de poser, de parler, d’exprimer ses émotions engage les muscles peauciers à se contracter d’une façon différente d’une personne à l’autre. J’aime beaucoup cette photo car elle représente la sincérité et la transparence dans un univers où, au contraire, tout porte sur l’apparence et les artifices. Soyons dans le verbe ‘être’ et non plus dans le verbe ‘avoir’, et le monde se portera beaucoup mieux !”, Chantal Lehmann, facialiste.
“Cette couverture m’interpelle tant elle est à la croisée de plusieurs mouvements qui se sont mis en place dans les dix dernières années. L’image de la désirabilité a évolué. Les stéréotypes volent en éclat au profit d’une réalité multiple en termes de morphologie, d’ethnicité, d’attitude et de génération. Ce corps latin pulpeux à la poitrine ronde choisi pour incarner le sport s’inscrit dans cette démarche plus inclusive et de fierté. Bouger devient la clé d’un bien-être qui nourrit aussi la confiance en soi. C’est ultramoderne jusqu’au traitement de la peau non photoshopée, dévoilant des vergetures et un petit tatouage. Nous ne sommes qu’au début de cette soif d’authenticité.” Emma Fric, experte en tendance société et innovation, cofondatrice de The Prospectivists.
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