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La comparaison souvent tentée entre les deux motorisations ne peut vraiment aboutir, car les règles ne sont pas les mêmes et avantagent indûment l’électrique.
Temps de lecture : 4 min
Si l’on peut soutenir, qu’en Europe, la motorisation électrique est portée à bout de bras par les États afin de l’imposer à des clients dubitatifs, pareil traitement de faveur n’a jamais été accordé au moteur thermique, même avec les primes à la casse de modèles devenus obsolètes. « Quant on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage » et toutes les bonnes et mauvaises raisons sont convoquées pour monter l’instruction à charge des moteurs à essence et diesel.
On ne reviendra pas, cette fois, sur ces arguments qui finissent par susciter la méfiance chez les automobilistes. Et ils ont bien raison, car, sur au moins trois points capitaux, le match électrique contre thermique se plie à des distorsions pour le moins étonnantes. Elles favorisent toutes la voiture à batterie et assassinent sa congénère à réservoir.
L’électrique étant une technologie émergente, beaucoup d’États européens se sont employés à subventionner au-delà du raisonnable l’achat d’une voiture électrique. Il s’agit de réduire, voire de gommer l’écart compétitif détenu par la voiture thermique. Mais au nom de quoi puisque l’électrique n’a rien d’innovant depuis que le Belge Camille Jenatzy a franchi le premier la barre des 100 km/h au volant de la « Jamais contente » en 1899. Pourquoi cette voiture électrique si performante et visionnaire ne s’est-elle pas imposée en 123 ans ?
Ce sont bien les artifices réglementaires qui ont remis en selle cette technologie électrique qui n’a pas su, jusqu’à présent, s’imposer. Pour l’avenir, le prix des matières premières s’envole et, dans le seul bilan qui compte – celui du berceau jusqu’à la tombe –, la voiture électrique génère plus que jamais un impact global sur l’environnement beaucoup plus élevé que celui qu’on lui prête lorsqu’elle traverse avec grâce un centre-ville dans un silence quasi absolu. Pourquoi, dès lors, piper à ce point les dés et soutenir, aux frais du contribuable, une solution rejetée par beaucoup d’entre eux ? C’est, en quelque sorte, la définition de la vente forcée.
On s’est largement gaussé, avec raison, des chiffres officiels NEDC de consommations des modèles essence et diesels, au point que la norme de tests a été revue en 2018 pour s’approcher un peu plus de la réalité vécue par les usagers. Mais, bien que corrigé, le protocole du cycle WLTP reste très imparfait et quasi inaccessible, sauf peut-être à un conducteur timoré qui mettrait à l’épreuve à allure d’escargot les nerfs des autres usagers.
Avec la voiture électrique, les mêmes consommations officielles sont encore plus « optimisées » et, si l’on n’y prend garde, exposent à la perte brutale d’illusions sur un bas-côté de route. Heureusement, des logiciels aident les conducteurs à gérer l’envol des watts et à programmer un arrêt recharge sur leur parcours, souvent beaucoup plus tôt qu’espéré. Car le second problème est que la consommation électrique varie énormément en fonction de la conduite mais aussi de la météo, du relief etc., un élément plutôt dissuasif lorsqu’il s’agit de solliciter l’accélérateur. Pourtant, les nouveaux convertis parleront, avec des étoiles dans les yeux, des accélérations des voitures électriques qu’ils solliciteront ensuite bien peu, tant ils siphonnent la capacité des batteries.
Sur une voiture thermique, l’autonomie est assez vite cernée par le conducteur, la jauge se chargeant de l’alerter lorsqu’il approche de la réserve. Celle-ci représente moins de 10 % de la capacité totale du réservoir et, avec un peu d’habitude, il est même permis de l’entamer sérieusement avant de ravitailler. On le fait d’autant plus aisément que les pompes abondent, fonctionnent sans rendez-vous ni liste d’attente et vous laissent repartir après 5 minutes d’arrêt, plein « ras bord » effectué.
Rien de tel avec la voiture électrique dont l’alerte rouge sonne le tocsin dès 25 % de batteries restantes. L’arrêt doit être rapidement envisagé, car la descente de la jauge accélère au rythme de la montée d’angoisse du conducteur. S’il se débrouille bien, il aura prévu, en mode pessimiste, l’arrêt à une borne de proximité et pourra recharger plus ou moins vite selon le type de borne, jusqu’à 80 % de capacité. En effet, l’acquisition des 20 % restants est beaucoup plus lente afin de préserver la longévité des batteries.
Bref, si l’on peut compter sans problème majeur sur 95 % de la capacité du réservoir, ce chiffre tombe dans le meilleur des cas à 60 % avec les batteries. Leur capacité est ainsi, en théorie, largement idéalisée et seulement récupérable sur une recharge lente à domicile. Dans les faits, lors d’un parcours, on ne pourra tabler que sur un peu plus de la moitié de la capacité des batteries et donc une autonomie rabotée d’autant. Cela induit que l’on déplace, lors des grands voyages, des kilos inutiles parce qu’inopérants. Pourtant, le surpoids taxé en France au-delà de 1 800 kg (10 euros le kilo) épargne les véhicules électrifiés. Certes, ceux-ci ont bien d’autres atouts à faire valoir mais il est injuste de n’évoquer que ceux-là en passant sous silence les tares liées à cette technologie et connues depuis la si bien nommée « Jamais contente ».
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Quand j’étais jeune (années 50), quasiment tous les véhicules utilitaires à arrêt fréquent (camions poubelles, livraison de bière, de pain, de charbon, messageries SNCF) étaient 100 % électriques (lourdes batteries au plomb sous la caisse). Malgré la lenteur de ces véhicules, c’était un progrès considérable, car ils remplaçaient progressivement les chevaux. Je me souviens d’un épisode assez cocasse. Une dame vient chercher sa baguette et la fait tomber par terre. Aussitôt le cheval pisse dessus.
Et ça va faire le kWh à quel prix, sur le plot 5 du linky, quand lemaire voudra récupérer les 150% de taxes qu’il prend sur le carburant fossile. (60% de taxes sur 2€=1, 20€ de taxes. Soit 0, 80 €HT + 150% de taxes (1, 20€) = 2 €. CQFD. Et tout autre calcul est mensonger). Et on constate aussi que l’électricité est taxêe à 45%. Merci à ceux qui nous gouvernent de se faire autant de gras sur des produits de première nécessité.
La France et l’Europe nous poussent vers l’électrique obligatoire… Alors que le reste du monde continuera, lui, à rouler, produire et se chauffer comme avant ! On est vraiment les dindons de la farce, avec nos gouvernants “enfants de choeur” (que nous méritons, bien entendu).
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