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Des coups de feu ont retenti à la frontière entre le Kosovo et la Serbie et des barricades ont été érigées sur les routes.
La police kosovare a déclaré dimanche 31 juillet avoir été la cible de coups de feu dans le nord du pays où des barricades ont été érigées sur des routes menant en Serbie, afin de protester contre la politique frontalière du gouvernement. Ces tirs n’ont fait aucun blessé, a précisé la police dans un communiqué. Les deux points de passages ont été fermés à la circulation.
Des centaines de Serbes du Kosovo ont massé camions, camions-citernes et autres véhicules lourds sur les routes menant aux points de passage de Jarinje et Brnjak, a constaté un journaliste de l’AFP. Une foule s’est alors installée autour des barricades, avec l’intention affichée d’y passer la nuit.
En fin de soirée dimanche, la Force Kosovo de l’Otan (KFOR), présente sur place depuis 1999, a publié un communiqué pour indiquer qu’elle suivait « la situation de près » et était « prête à intervenir en accord avec son mandat » en cas de déstabilisation du nord du Kosovo.
Face à ces tensions, le gouvernement du Kosovo a décidé de reporter d’un mois l’entrée en vigueur de nouvelles règles à la frontière, à l’issue d’une rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis Jeffrey Honevier. Ces nouvelles règles, qui devaient entrer en vigueur ce lundi, prévoient que toute personne entrant au Kosovo avec une carte d’identité serbe dispose d’un document temporaire pendant son séjour dans le pays. Pristina avait par ailleurs donné deux mois aux Serbes du Kosovo pour remplacer les plaques d’immatriculation serbes de leurs véhicules par des plaques de la République du Kosovo.
Le Premier ministre Albin Kurti avait précisé dimanche qu’il s’agissait d’une mesure de réciprocité, dans la mesure où la Serbie – qui ne reconnaît pas l’indépendance de son ancienne province à majorité albanaise proclamée en 2008 – en exige autant des Kosovars qui entrent sur son territoire. Les Serbes du Kosovo ne reconnaissent pas l’autorité de Pristina, ni l’indépendance du Kosovo, et restent loyaux à Belgrade dont ils dépendent financièrement.
Le président serbe Aleksandar Vucic a déclaré, dans un discours à la nation dimanche soir, que la situation au Kosovo n’avait « jamais été aussi complexe » pour la Serbie et les Serbes qui y vivent.
« L’atmosphère a été portée à ébullition », a déclaré Aleksandar Vucic, ajoutant que « la Serbie vaincra » si les Serbes sont attaqués.
Il a été accusé par Albin Kurti de déclencher des « troubles » : « Les prochaines heures, jours et semaines peuvent être difficiles et problématiques », a écrit le président kosovar sur Facebook.
En septembre dernier déjà, le nord de Kosovo avait été le théâtre de vives tensions, après la décision de Pristina d’interdire les plaques d’immatriculation serbes sur son territoire, émaillées de manifestations quotidiennes et blocage de la circulation aux deux postes frontières. L’Otan a ajouté dimanche soir qu’elle continuait de « soutenir le processus de normalisation entre Pristina et Belgrade ».
On peut être très réservé sur la politique ultranationaliste de la Serbie et considérer que le Kosovo , qui lui a été arraché par la force otanesque, est une anomalie en tant qu'état musulman indépendant au coeur de l'Europe du Sud Est .
Le problème du Kosovo n'est pas un problème d'Etat musulman, c'est plutôt à la fois un problème de légalité et de frontières…à mon sens ne pas mettre les albanais et les serbes dans un même Etat n'est pas un scandale en soit. La question de la multiplication des Etats artificiels dans ce secteur est en revanche beaucoup plus problématique et très clairement orienté dans le sens d'une punition éternel des serbes et de la Serbie…quand vous pensez que le Monténégro était pleinement au côté de la Serbie lors des années 90, et que même pas 45 % de la population de ce pays se considère comme monténégrin (un peu comme si 55 % des habitants de la Franche-Comté ne se sentait pas franc-comtois d'abord). On a majoritairement la même religion, la même langue en Serbie et au Monténégro. Le Monténégro d'avant 1918, là où la population se considère d'abord monténégrine (ce qui n'exclut pas l'idée de se sentir dans le monde culturel serbe), un territoire bien plus petit que l'actuel, avait décidé de son propre chef d'intégrer la Yougoslavie, cette principauté s'étant toujours considéré comme serbe. Dans les années 90, le Monténégro était pleinement au côté de la Serbie dans les conflits de la région. Le nationaliste Slobodan Milosevic lui-même est monténégrin par son père ! Puis il y a eu la Guerre au Kosovo, le bombardement de Belgrade et l'implantation de l'OTAN partout, en Bosnie, au Kosovo etc. L'indépendance avec l'appui évident de l'OTAN et de l'UE a été en quelque sorte montée de toute pièce et a crée une situation conflictuelle en interne là où il n'y en avait pour ainsi dire pas.
Ce ne sont pas les anomalies qui manquent. L'exemple Totem, Monaco.
Comme l Albanie ? Une grande partie de la Bosnie ? Il faut voyager un peu.
Les serbes ont raison de se sentir victimes et persécutés. La configuration territoriale absurde des Balkans de l'Ouest ne rime à rien et ne sert qu'à prolonger la présence militaire de l'OTAN indéfiniment. Des frontières artificielles, des peuples virtuels (bosnien, monténégrins, kosovars), tout cela ne rime à rien. On parle la même langue de Zagreb à Belgrade, en passant par Sarajevo et Podgorica. Peut-être devraient-ils moins s'associer aux russes. Car leur situation n' a rie à voir avec le sort des russes. Mais il ne fait aucun doute en revanche que sans renégocier des frontières, la situation sera conflictuelle à tout jamais dans ce secteur. Un micro-exemple. A l'ouest du Monténégro, il y a tout du long la Républika Srpska (Bosnie-Herzégovine). Pas un orthodoxe d'Herzégovine dans ce secteur ne se considère Monténégrin. A quoi rime l'indépendance du Monténégro hormis une volonté de l'OTAN d'ôter les serbes de leur débouché maritime ?
'Peuples virtuels'? En Serbie , le peuple, s'il existe? (reste à confirmer), n'est pas un peuple virtuel? De toute façon dans ces régimes d'allégeance russe, le Peuple est l'ennemi du pouvoir. C'est bien là le malaise, Être Peuple, même virtuel, est une torture pour ces régimes. Supprimez le virtuel, il restera le Peuple à éliminer. Pourquoi pas? Justement, les Serbes s'ennuient, ca tombe pile-poil!
Dans les Balkans de l'Ouest, ex-Yougoslavie, il n'y a pas 50 peuples. Il y a les slovènes, les serbo-croates "yougoslaves", les albanais, les bulgaro-macédoniens et les hongrois (Nord de la Voivodine). De là comment a t-on pu aboutir à tous ces Etats confettis sous perfusion ? Encore plus artificiels que la Yougoslavie elle-même ? Contrairement aux républiques soviétiques, les républiques yougoslaves (à l'exception de la Slovénie chouchoutée par le Maréchal Tito) étaient très largement artificielles avec des limites ressuscitées de la période ottomane et austro-hongroise. Contrairement à la Russie et à l'URSS il n'y a pas eu de reconnaissance de l'indépendance de la Bosnie par la Yougoslavie, et pas de référendum d'indépendance valable en Bosnie (contrairement à l'Ukraine par exemple). La Bosnie n'est pas l'Ukraine car il n'y a pas de peuple bosnien. Le Monténégrins ne voulait pas la fin de la Yougoslavie et a défendu les 40 % d'orthodoxes de Serbie. Une minorité des habitants du Monténégro se considère de nationalité monténégrine. Regardez à l'ouest de cet Etat, en Bosnie, toout long de la frontière les gens se considèrent serbes et non monténégrins. La Yougoslavie aurait du perdurer sans la Slovénie et éventuellement la Macédoine (de tradition bulgare et albanaise).
Dans le même ordre d'idées, je ne serais pas étonné de voir apparaître des manifestations en Lettonie de citoyens russophones "persécutés "par les autorités locales
Comparaison n'est pas raison. Les russes en Lettonie sont des descendants de colons. Les 20 % d'orthodoxes qui vivaient en République de Croatie (Yougoslavie) en 1990, et les 40% d'orthodoxes de Bosnie-Herzégovine de la même époque, étaient là bien avant les ottomans, les austro-hongrois etc La Croatie à la base c'est juste une région historique allant de la région de Zagreb (la Dalmatie n'en faisait pas partie) jusqu'au Danube (Slavonie)
Les Serbes sont les vassaux des Russes depuis longtemps, malgré la longue parenthèse de la présidence de Tito qui avait sommé la Russie de ne plus s'ingérer dans les affaires de l'ex Yougoslavie. Les Partisans de Tito ayant auparavant montré leur efficacité militaire contre l'occupation nazie, les Russes n'avaient pas insisté. Tito mort, les services secrets russes ont vite provoqué l'explosion de la Yougoslavie, avec plusieurs années d'horrible guerre civile.
source
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