Doyen des 32 sélectionneurs présents au Qatar, puisqu’il est en poste depuis dix ans, Didier Deschamps, l’entraîneur des champions du monde en titre, est le grand témoin de Sudinfo pour cette ouverture d’une Coupe du monde, loin d’être ordinaire.
Monaco et ses 2 km2 de Rivieira bétonnée. Vue sur mer pour les milliardaires mais aussi point de chute choisi par Didier Deschamps, venu en voisin depuis le Cap-d’Ail où il réside quand il parvient à trouver un peu de temps pour mettre la clé sous le paillasson de son bureau parisien, à la Fédération française de football. Dans un des grands hôtels de la Principauté, nous a reçu en avant-match de la Coupe du monde. Extraits d’un feu nourri de questions à l’adresse du sélectionneur le plus attendu du plateau de la 22e Coupe du monde de l’Histoire.
Didier Deschamps, quel plaisir peut-on réellement tirer d’une participation à un événement aussi controversé que ce Mondial au Qatar ? En d’autres mots, parvenez-vous pleinement à vous réjouir d’être là ?
C’est le sélectionneur qui va vous répondre et pas l’homme. Le plaisir est total car il n’y a rien de plus beau et de plus fort que cette compétition. Une Coupe du monde reste une Coupe du monde. Évidemment, l’environnement médiatique est plus que moins occupé si je peux l’exprimer de la sorte, surtout ces dernières semaines. Alors que l’attribution du tournoi au Qatar résulte d’une décision qui a été prise il y a plus de dix ans. Par rapport à l’immense défi sportif qui nous attend, il y a beaucoup d’excitation. Le plaisir est là, sans pour autant occulter ce qui se passe dans les coulisses et dans un environnement spécifique au Qatar. Tout comme il y a 4 ans en Russie et même il y a 8 ans au Brésil dans un contexte social difficile, il ne faut pas l’oublier.
Pourquoi ne pas vous exprimer en votre qualité d’Homme ?
Parce qu’en vous accordant cet entretien, je suis dans mes fonctions. Il y a le Didier Deschamps citoyen et le Didier Deschamps sélectionneur. J’engage ma Fédération et mon statut professionnel en vous parlant. À ce titre, vous aurez remarqué que la Fédération française avait entamé toute une série de démarches depuis cet été pour que dans l’environnement de l’équipe de France, tout ce qui doit être respecté le soit. À son niveau, bien sûr. Mais il ne faut pas oublier non plus que les équipes participantes sont des hôtes d’un pays organisateur. Cette décision d’aller jouer une Coupe du monde au Qatar, je le répète, n’a pas été prise il y a des semaines ou même des mois, mais bien en 2010.
Un tournoi à dimension planétaire organisé en plein hiver : une hérésie au cœur d’une saison fracturée où toute préparation sérieuse fut de surcroît impossible ?
Chaque sélectionneur pourra se rassurer en se disant que la concurrence est logée à la même enseigne. On avait 28 jours de préparation au Brésil et 24 en Russie. On en est réduit à 1 semaine cette fois-ci. Autant dire, rien.
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Les Diables rouges sont arrivés au Qatar ce vendredi soir avec des doutes et des inquiétudes après la défaite 2-1 concédée contre l’Egypte au Koweit.
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