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Camille Chamoux («Pétaouchnok») : «Je rêve de participer à l'émission En Terre inconnue» – Paris Match

Dans «Pétaouchnok», elle interprète Agnès, actrice à qui l’on offre un séjour en pleine nature alors qu’elle doit préparer l’audition qui peut changer sa vie. Rencontre avec la comédienne Camille Chamoux.
Paris Match. Je viens d’interviewer Pio Marmaï et Philippe Rebbot qui m’ont dit que le tournage avait été à la fois génial et apocalyptique. Quel souvenir gardez-vous du film ? 
Camille Chamoux.
Un souvenir à la fois hilarant et merveilleux. C’est vrai que les conditions étaient assez «roots» mais moi j’adore vivre avec les gens. J’adore l’esprit kibboutz. Nous étions toute la journée à cheval dans la nature. C’est rare qu’à la fin je verse une petite larme mais là j’avais un petit peu le cœur serré. Je trouve qu’on a eu un esprit de troupe que je retrouve toujours au théâtre, mais peu au cinéma. C’est aussi le propos du film. Ce vivre ensemble, cette solidarité. Mettre de côté ses petits problèmes pour essayer de trouver une sorte d’écologie de groupe.

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Vous montiez à cheval de façon régulière avant le tournage?
Je me suis cassée l’humérus à cheval quand j’avais onze ans. J’ai eu le bras en écharpe pendant deux mois durant tout l’été et donc j’en gardais un souvenir désastreux. Du coup, je n’étais jamais remonté à cheval. Avant le tournage, on a fait un petit entraînement avec des chevaux neurasthéniques à Joinville-le-Pont. Et on s’est trouvé avec des chevaux fougueux, drogués à la liberté en haute montagne. Donc autant vous dire que ce n’était pas la même chose (rires). Pour mon personnage, ce n’était pas grave. Agnès n’a pas de rapport particulier à la nature, elle déteste ça. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait là, elle aurait préféré se retrouver en balnéo à Dinard. Du coup, je me suis dit « Laisse tomber toute ta maladresse, toute ton incapacité, ta peur servira le personnage». Le cheval de Pio c’était l’enfer. Il était magnifique mais complètement fou. Les chevaux étaient comme des acteurs, avec des personnalités bien affirmées.

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Comment réussir à imposer son personnage ?
J’adore les films de groupe. Comme par ailleurs,  je fais du seul en scène, j’ai un plaisir et une gourmandise de retrouver des équipes qui sont  extrêmement fortes et soudées. Je sais à quel point c’est précieux. Je ne me dis pas du tout, je vais me faire phagocyter ou on ne va pas me voir. Je trouve naturellement une place importante dans un groupe et après je suis toujours très au service de mes personnages parce que j’estime que les personnages féminins complexes, intéressants et très attachants, il n’y en a pas beaucoup dans les comédies. En trouvant naturellement ma place dans ce groupe d’acteurs, j’ai un peu fait du personnage d’Agnès un personnage plus important que ce qu’il était à l’écriture. Bien sûr en collaboration avec Edouard (Deluc, le réalisateur, Ndlr). Il était super content car Agnès était un petit peu monochrome au début. Je suis toujours une très bonne avocate de mes personnages.

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D’ailleurs, on éprouve de la sympathie pour Agnès à partir du moment où elle galère pour lire son texte en plein orage.
C’était prévu pour un tournage de quatre-cinq heures.. Et il y a eu cet orage épouvantable, imprévu qui a éclaté en plein milieu de la matinée. On s’est tous réfugiés dans les bagnoles et Édouard ne savait pas quoi faire. Et il y a eu une accalmie de dix minutes et je lui ai dit : «on y va». Dans le scénario, la scène était merveilleusement écrite, mais par contre, il n’y avait pas du tout le côté «Lost in La Mancha» (titre du film sur le tournage catastrophe du « Don Quichotte» de Terry Gilliam, Ndlr). Non seulement elle n’arrive pas à dire son texte, mais en plus il grêle.
Vous avez vécu des années de galère comme votre personnage ?
J’ai eu bien évidemment des années galères. Mais après, j’ai quand même très vite créé des choses par moi même. C’est à dire que la situation de précarité dans laquelle se trouvent beaucoup de comédiens, ce sentiment de dépendre du désir de quelqu’un, c’est quelque chose auquel j’ai essayé très vite d’échapper en créant ma propre surface d’expression, le one man show, les scénarios. Je me suis très vite mise à écrire les projets dans lesquels j’avais envie d’évoluer. Donc je n’ai pas vécu cette galère là. En revanche, je la connais très bien parce que je suis entouré d’amis intermittents. C’est un métier où il faut énormément s’accrocher. Et effectivement, la forme de dépendance dans laquelle on peut se trouver est épuisante. D’ailleurs, on ne sait pas si Agnès réussira. Si elle va continuer les castings, mais on sait qu’elle ne sera plus jamais dans cette forme d’esclavagisme.

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Le film raconte aussi la nécessité de l’expérience collective. C’est un sujet auquel vous êtes particulièrement sensible ? 
C’est ce qui m’a plu dans le scénario, que l’on suive des gens qui, pour se ressourcer, choisissent d’aller se frotter aux autres alors que nous sommes dans la tentation du repli sur soi. Je trouve que c’est très précieux comme message.
Vous aimeriez participer à une émission comme «En Terre inconnue»?
C’est drôle que vous m’en parliez, car je me suis toujours dit ce serait mon rêve. Je trouve ça hyper drôle, hyper original. Frédéric Lopez est un gars super en plus.
En tant que spectatrice, vous aimiez les films de potes comme «Les Apprentis» ou «Les Randonneurs» qui ont marqué notre adolescence ?
Énormément. Il y a une tradition française de comédie de groupe, «Les Babas cool», «Les Bronzés». Je suis très heureuse d’avoir trouvé cette bande-là. Je la trouve super. J’aime beaucoup comment Édouard filme les accidentés de la vie. Il se réfère justement à ce cinéma de Francis Veber, de Salvadori, de Jacques Rozier, la comédie de losers qui se serrent les coudes. Il y a une dichotomie entre un cinéma très pointu, un cinéma d’auteur qui s’est emparé des grandes thématiques avec un sérieux de circonstance et, de l’autre côté, un cinéma comique qui s’est emparé de l’idée de faire rire et divertir avec un comique de circonstance. Et moi, la comédie qui me submerge, celle qui me bouleverse, c’est la comédie qui rejoint une description réaliste et assez dure de l’état du monde et l’espoir que porte le fait que l’on peut toujours en rire. C’est «Une époque formidable», «Un Monde sans pitié», des comédies qui étaient à la fois intello et populaire, qui ne nient pas l’état du monde, mais qui en faisaient quelque chose. C’est exactement le mouvement que j’essaie de faire dans mes spectacles. La France a tendance à opposer les intellos et le populaire. Le cinéma a un peu souffert d’une séparation. Je pense que c’est en croisant une analyse juste de la société et le plaisir du rire qu’on ramènera les spectateurs et en salle de théâtre et en salle de cinéma. Avant même de rire, «Pétaouchnok» nous offre les paysages magnifiques des Pyrénées orientales sur la musique d’Herman Dune, ça m’a plu tout de suite. 
Vous aimeriez passer derrière la caméra ?
Pour le moment, non. Je suis actrice et j’écris. J’aime bien qu’il y ait un regard extérieur qui intervienne. J’adore travailler avec d’autres cerveaux. 

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