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Le volontariat international, un moyen d'aider les autres et de changer soi-même – La Vie

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Simon est parti à Douala en 2019, avec son épouse et ses trois enfants. • COLL. PERSO
Marc Le Nevé, 56 ans. Parti avec son épouse au Paraguay en 2020, Marc a découvert là-bas la joie au cœur de la misère. Il cherche désormais à exercer un métier tourné vers les autres.
« Avec mon épouse, Anne, notre motivation première était le désir de simplifier nos vies. En partant en volontariat, on quitte tout, sa maison, son travail… Nous sommes passés d’une maison confortable de la banlieue d’Orléans à un deux-pièces à Asunción, la capitale du Paraguay, où nous sommes restés deux ans. Sur place, nous avons travaillé avec une association jésuite, Fe y Alegría (“foi et joie”), qui assure l’éducation populaire dans les zones rurales et les bidonvilles. Mon épouse levait des fonds pour l’association, tandis que moi je travaillais comme professeur dans un lycée technique, après avoir appris l’espagnol.
Marc, devenu professeur à Asunción, a notamment aidé María José à intégrer l’université publique.
• COLL.PERSO
Dans le cadre de cette mission, j’ai vécu une expérience qui m’a bouleversé intérieurement. Pendant six mois, j’ai aidé une jeune femme du bidonville d’Asunción, María José, dite Majo, à intégrer l’université publique. Cet accompagnement était un véritable échange humain : je lui apportais le regard d’un adulte qui croit en elle, et aussi des rudiments de maths et de physique. Chaque semaine, elle m’accueillait à bras ouverts dans son bidonville. Toujours avec un grand sourire, elle me faisait découvrir son monde. Sa rencontre m’a interrogé. D’où vient la joie ? Comment peut-elle jaillir parfois de la misère ? María José m’a permis de me déplacer intérieurement.
Lors de notre volontariat, nous avons relu l’encyclique Laudato si’ de manière plus incarnée, en nous approchant de la pauvreté. J’ai compris l’importance de la conjonction de coordination “et” utilisée dans le paragraphe 49, “le cri de la terre et des pauvres”. Si l’on tape sur les pauvres, on tape généralement aussi sur la terre, mais si on accompagne les pauvres pour qu’ils se relèvent, on relève aussi la terre. Depuis mon retour en France, ce “et” continue de m’habiter. Je n’ai pas repris mon métier d’ingénieur ; j’essaie actuellement de trouver un travail qui m’ouvre vers les autres. »
Simon Blanchard, 38 ans. Cet ingénieur a déjà effectué deux volontariats. Son expérience du Cameroun, en 2019, où il s’est rendu avec sa famille, lui a permis de se mettre en accord avec les valeurs qui lui tiennent à cœur.
« À mon retour du Cameroun, je n’avais plus envie d’être employé par une grande entreprise loin de mes valeurs et au sein de laquelle je me sentais noyé parmi la masse de salariés, comme je l’avais été pendant une quinzaine d’années en tant qu’ingénieur qualité pour l’industrie automobile. Mon volontariat, effectué en 2019 dans la capitale économique du pays, Douala, m’a fait prendre un autre chemin professionnel.
Ce n’était pas la première fois que je partais à l’étranger avec la Délégation catholique pour la coopération. En 2010, j’avais intégré durant une année une petite ONG qui venait en aide à des centres de santé en périphérie de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Neuf ans plus tard, j’avais souhaité renouveler l’expérience en famille, avec trois enfants, âgés de 8 mois à 6 ans. Cette fois-ci, direction le Cameroun. Alors que mon épouse, Lucile, médecin de profession, travaillait au sein d’une léproserie, j’accompagnais dans leurs projets des étudiants ingénieurs de l’Icam. Ce projet de volontariat devait durer deux ans, mais il a été écourté en raison du Covid-19.
Pourquoi ce déclic professionnel à mon retour ? Le volontariat fait prendre du recul sur sa vie. Sur place, on se retrouve face à d’autres réalités dont on avait oublié parfois l’existence. Le Cameroun, c’est à la fois la pauvreté et la très grande générosité. À Douala, j’ai croisé des personnes qui consacrent leur vie à donner de l’amour à d’autres qui sont dans la détresse la plus complète. Cela m’a amené à réfléchir aux valeurs que je voulais retrouver dans mon travail. à l’époque, mon quotidien en France consistait à vérifier que les pièces automobiles qui sortaient des usines étaient de bonne qualité. à mon retour, j’ai eu besoin que mon travail ait du sens. Après un master spécialisé dans les entreprises durables, j’ai intégré une société à taille humaine qui produit des batteries pour les véhicules électriques. »
Marguerite Olagne, 26 ans. Partie de Lyon, Marguerite a rejoint le Cameroun en 2021 pour être infirmière dans un centre de santé géré par les Filles de la Charité. L’occasion lui a été offerte de questionner sa foi.
Marguerite dans le centre de santé de Foumban, où elle a exercé en 2021-2022
• COLL. PERSO
« Je viens de revoir Élodie, ma colocataire avec qui je partageais un appartement et tant de choses lors de mon volontariat au Cameroun. Nous sommes devenues proches en peu de temps. Pendant huit mois, j’ai été infirmière dans un centre de santé tenu par les Filles de la Charité, à Foumban, dans l’ouest du Cameroun. Après quatre années à exercer le métier d’infirmière à Lyon, j’ai voulu découvrir un autre pays et d’autres manières de soigner.
Le volontariat, c’est surtout une grande découverte humaine. Depuis mon retour, j’essaye de faire le point sur mon expérience, car mes pensées s’entremêlent encore dans ma tête. Avant mon volontariat, j’étais déjà une personne que l’on peut qualifier d’ouverte, mais j’ai gagné en ouverture au Cameroun. Tout y était différent : le code de la route, la manière de faire son marché (là-bas, on négocie tout !), le rapport au temps… Au Cameroun, on anticipe peu et l’on vit au jour le jour, y compris au travail. Face à toutes ces nouveautés, je me sentais parfois déroutée. J’avais l’impression d’être sur une autre planète. Moi qui suis très organisée, j’ai appris à lâcher prise et à faire confiance. Il y a eu de belles découvertes : le sourire des habitants, leur générosité… Ils pouvaient remuer ciel et terre pour nous accueillir à déjeuner.
Et puis, ayant séjourné dans une région en majorité musulmane, j’ai compris l’importance du catholicisme dans ma vie. On me demandait : “Pourquoi es-tu catholique ?” À des milliers de kilomètres de chez moi, j’ai ressenti le besoin d’être proche de Dieu. Comme il y avait très peu d’églises, j’ai dû adapter ma pratique religieuse. Je priais le matin à l’hôpital avec mes collègues, catholiques également, et avec ma coloc. Plus tard, j’aimerais m’engager auprès des plus pauvres ou des étrangers, qui ont le sentiment, comme moi, d’être sur une autre planète. »
Envie de partir ?
Il est possible de partir dès 18 ans et jusqu’à 75 ans, pour une durée adaptée à vos disponibilités.
Le volontariat de solidarité internationale (VSI), de 12 à 24 mois
Le VSI est un dispositif d’État. Il vise à promouvoir l’engagement pour la solidarité internationale et le développement auprès des plus démunis. Le contrat peut être renouvelé trois fois. Il s’adresse à toute personne de 21 à 75 ans souhaitant partager ses compétences dans un cadre solidaire et professionnel, et désireuse de vivre une expérience humaine, spirituelle et interculturelle profonde, en relation avec les populations locales. Le vrai temps du développement est le temps long !
Bon à savoir. 1) Pendant toute la durée du contrat, l’État cotise pour vous au titre de la retraite. 2) Le VSI est un motif légitime de démission permettant de bénéficier d’une allocation d’aide au retour à l’emploi pour les personnes ayant cotisé avant leur volontariat. 3) Un congé sabbatique est compatible avec une mission de 12 mois.
La mission solidaire, de 3 à 6 mois
La mission solidaire est sous le régime du bénévolat. Elle peut être renouvelée en alternance avec des périodes en France. Elle s’adresse à toute personne âgée de 18 à 75 ans, de profils variés (jeune, actif, retraité), ayant des compétences et une expérience à partager, mais non disponible pour une mission de 1 à 2 ans, et qui souhaite se mettre au service et prendre le temps de la rencontre interculturelle.
Le volontariat d’échanges et de compétences (VEC), de 1 à 3 mois
Le VEC est une nouvelle proposition sous le régime du bénévolat. Il vise à promouvoir l’engagement pour la solidarité internationale auprès d’un plus large public. Le contrat, de 1 à 3 mois, peut comprendre une phase à distance (« e-volontariat ») en préparation ou en capitalisation de la mission de terrain. Cette formule souple s’adresse à toute personne âgée de 25 à 75 ans, disponible sur des périodes courtes, disposant de solides compétences techniques répondant au besoin des partenaires.
Bon à savoir. Vous êtes salarié ou un agent d’une collectivité ? Découvrez les avantages du congé de solidarité internationale. www.service-public.fr
Chaque troisième jeudi du mois, à 18h30, la DCC propose une présentation en ligne avec le témoignage d’un ancien volontaire. https://ladcc.org/volontariat-dcc/
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