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L’unique four du fabricant de verre sera mis en veille à partir de ce mardi 1er novembre pour cinq mois.
Fabriquer du verre est une activité fortement consommatrice d’énergie. En cette période où les prix du gaz et de l’électricité s’envolent, l’équation économique devient de plus en plus complexe à résoudre pour les verriers. Duralex, le célèbre fabricant de verre, en tire les conséquences en mettant en veille à partir de ce mardi 1er novembre, pour au moins cinq mois, le seul four de sa seule usine, située à La Chapelle-Mesmin, dans le Loiret. « Le prix de l’énergie représente habituellement 5 % à 7 % de notre chiffre d’affaires, analyse José Luis Llacuna, président de Duralex. Aujourd’hui, c’est de l’ordre de 40 %. Ce n’est pas tenable. » La facture d’énergie du verrier est ainsi passée de 3 millions d’euros l’an dernier à 12 millions d’euros cette année, indique l’entreprise.
La situation de Duralex est, il est vrai, un peu particulière. Après des années très difficiles et un redressement judiciaire, la société a été reprise début 2021 par la Maison française du verre, qui est également propriétaire de la marque Pyrex et est contrôlée par le fonds d’investissement Kartesia. L’ambition était de redonner à la marque son lustre passé. En ce début d’année 2021, les prix de l’énergie commençaient déjà à être élevés, notamment par rapport à leurs niveaux antérieurs à la pandémie de Covid. « Nous avons alors jugé les prix de l’énergie trop élevés pour prendre des contrats de long terme », explique José Luis Llacuna. Malheureusement, la situation n’a cessé d’empirer dans ce domaine, notamment après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, en février dernier. «Depuis 2021, le prix de l’électricité a été multiplié par 22, et celui du gaz par 18 », déplore le dirigeant. Duralex estime donc que l’arrêt de la production est la seule solution permettant de « préserver l’avenir de la société ».
Annoncée début septembre, la mise en veille du site ne démarrera que ce mardi 1er novembre. Le laps de temps entre l’annonce de cette décision et sa mise en œuvre s’explique par la complexité de l’opération : en théorie, un four verrier ne s’arrête jamais sous peine d’être endommagé. C’est un argument des fabricants de verre auprès du gouvernement pour justifier le fait qu’il ne leur est pas possible de couper leur consommation de gaz et d’électricité. « Le four ne sera pas arrêté purement et simplement, mais nous le maintiendrons en température afin de pouvoir le redémarrer », explique d’ailleurs José Luis Llacuna, qui prévient toutefois que « le risque zéro n’existe pas dans ce domaine ». Cette décision va avoir des conséquences pour les 250 salariés de Duralex, avec la mise en place de mesures de chômage partiel. «Les salariés sont tous en chômage partiel, et leur indemnisation est fixée à 95% de leur salaire grâce à l’apport de l’État», détaille un porte-parole de l’entreprise.
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La situation est d’autant plus frustrante pour le dirigeant de Duralex que l’activité était très bien orientée, affichant une hausse de 35 % à 40 % depuis le début de l’année. En 2021, le chiffre d’affaires avait approché les 24 millions d’euros. Toute activité commerciale ne sera toutefois pas suspendue pendant cet arrêt de production car Duralex a constitué des stocks. «La société disposant aujourd’hui de stocks suffisants et de qualité, elle estime être en mesure de poursuivre normalement son activité commerciale durant cette période et ainsi continuer à servir ses clients de façon satisfaisante», explique l’entreprise dans un communiqué. «Le site continuera donc à fonctionner», souligne un porte-parole.
L’activité reprendra l’année prochaine, promet Duralex. « Nous disposons d’une couverture tarifaire déjà contractée sur l’électricité, qui permettra de reprendre la production au deuxième trimestre 2023 », précise d’ores et déjà José Luis Llacuna. «L’État a confirmé qu’il allait aider l’entreprise, même si l’on ne sait pas encore sous quelle forme», indique par ailleurs un porte-parole du célèbre verrier. L’autre entreprise du groupe, Pyrex, n’est pour l’heure pas concernée par les mesures de restriction de production.
anonyme
le
Mais où est ce nucléaire qu’on nous vendrait comme la réponse à tout ? L’électricité ne devrait pas changer de prix. On nous aurait menti là aussi ?
anonyme
le
Ils ont raison ! l’État est faible et il cède à tout, autant en profiter. Réduire les stocks est toujours sain, un peu de chantage au chômage et l’affaire est dans le sac. Voilà de bons gestionnaires. Nos enfants paieront la dette, on n’est plus à ça près n’est ce pas ? L’intérêt d’un gouvernement qui ne sait rien faire, c’est qu’on décide à sa place. Et comme il est à parité alors c’est bien, on applaudit.
Sans-dents
le
“Sobriété” = décroissance et effondrement de la production.
“Soyez fier d’être des amateurs” !
Ce partenariat contrarie EDF qui escomptait bien emporter ce marché.
Stellantis veut faire évoluer sa stratégie dans l’empire du milieu, le plus grand marché du monde mais aux contraintes multiples.
Le groupe né de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler a enregistré une hausse 13% de ses ventes au troisième trimestre, à 1.281.000 unités.
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Duralex interrompt sa production en raison du prix de l’énergie
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