Malgré les pressions croissantes du gouvernement, la CGT et la direction de TotalEnergies n’avaient toujours pas ouvert les négociations ce lundi à la mi-journée sur une hausse des salaires, après près de deux semaines de grève.
Ce qu’il faut savoir :
> Dans les stations-service, la situation s’est encore corsée ce dimanche dans les Hauts-de-France, où 54,8 % d’entre elles rencontraient des difficultés, et en Ile-de-France, où 44,9 % étaient en rupture sur au moins un carburant.
> TotalEnergies a proposé dimanche d’avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires, répondant à la main tendue de la CGT, à condition que les blocages prennent fin dans les raffineries et dépôts de carburants, tandis qu’Esso-ExxonMobil compte réunir les syndicats ce lundi.
> La Première ministre Elisabeth Borne a assuré que la situation allait « s’améliorer tout au long de la semaine », à mesure de l’arrivée de livraisons issues notamment des « stocks stratégiques » français.
13h30. Le patronat demande à l’Etat de prendre des mesures
Le patronat a tiré lundi la sonnette d’alarme sur la pénurie des carburants, la Confédération des PME demandant des mesures à l’Etat pour approvisionner les stations-service, tandis que le Medef appelle les syndicats à «saisir la main tendue» des raffineurs ExxonMobil et TotalEnergies.
Selon la CPME, «les difficultés d’approvisionnement commencent à peser sur l’activité économique» particulièrement dans le nord et en Ile-de-France.
«De nombreuses entreprises commencent à avoir de réelles difficultés pour exercer leur activité», rapporte de son côté le Medef, qui rappelle que 75% des salariés «utilisent chaque jour leur voiture» pour se rendre sur leur lieu de travail.
La première organisation patronale française, dont les entreprises adhérentes représentent plus de 9 millions de salariés, estime qu’il «est temps de trouver, dès aujourd’hui, une issue à ce conflit par le dialogue social et ainsi permette aux stations-service d’être réapprovisionnées dans les plus brefs délais».
«Il en va de la poursuite de l’activité économique du pays», ajoute le Medef.
13h05. La Première ministre insiste pour des négociations
Par la voix de la Première ministre Elisabeth Borne, l’exécutif a de nouveau invité avec insistance les acteurs du conflit «à se mettre autour de la table», lors d’un entretien à la radio RTL.
Evoquant les mesures prises pour améliorer l’approvisionnement des stations-service, la Première ministre a assuré, comme le gouvernement depuis plusieurs jours, que la situation devait «s’améliorer au cours de la semaine». « Nous voulons absolument avoir des améliorations dans le courant de la semaine et sortir effectivement de ces difficultés dont je suis parfaitement consciente », a-t-elle ajouté.
12h45. En Normandie, la grève pourrait être reconduite
Selon une journaliste de Paris Normandie, la grève qui bloque la raffinerie de TotalEnergies en Normandie pourrait être reconduite.
12h40. Esso-ExxonMobil : pas d’évolution à 12h30, selon la CGT
Sur Twitter le syndicat CGT fait état d’aucune avancée dans les négociations avec la direction d’Esso Exxon-Mobil. « Les travailleurs décideront de la suite », indique-t-il.
12h. La CGT consulte sa base
TotalEnergies a proposé ce dimanche d’avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires initialement prévues en novembre, à condition que les blocages prennent fin dans les raffineries et dépôts de carburants. Un «chantage», a répondu le syndicat ce lundi, en attendant une prise de position avec les grévistes à la mi-journée.
«TotalEnergies essaie d’imposer une suspension de la grève avant toute réunion de négociation et donc avant toute proposition d’augmentation salariale. Cette tentative est perçue comme un chantage par la CGT et ne garantit en rien la satisfaction des revendications exprimées et donc la reprise du travail», a estimé le syndicat dans un communiqué.
«La Coordination des Syndicats CGT de TotalEnergies réaffirme sa volonté de négocier le plus rapidement possible, sans subir de chantage. Pour cela, elle appelle à une réunion immédiate sur la question des salaires et à la mise en place d’un calendrier pour répondre aux revendications sur l’emploi et les investissements», a indiqué la coordination, qui ne semblait donc pas vouloir lever les blocages dans l’immédiat.
La direction du groupe veut que les négociations portent sur les salaires de 2023. Mais compte tenu de la forte inflation, c’est de 2022 que souhaite parler la CGT, qui réclame depuis plusieurs semaines une renégociation des mesures salariales accordées en début d’année, équivalant à une augmentation moyenne de 3,5%.
Elle demande pour cette année 10% d’augmentation sur les salaires – 7% pour l’inflation, 3% pour le partage de la richesse – le géant de l’énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022.
10h30. 1500 euros de salaire chez Total, c’est aussi la réalité
« J’invite la CGT à montrer aussi les salaires des salariés de TotalEnergies qui pour certains d’entre eux perçoivent moins de 1500 euros net par mois et sont obligés d’aller quémander une prime d’activité à la CAF. La réalité, c’est aussi celle-là. Total verse 2,5 milliards d’euros de dividendes exceptionnels à ses actionnaires , ce qui correspond à 300 euros d’augmentation mensuels pendant douze mois, aux 35 000 salariés de Total et pendant douze ans. S’ils avaient fait le choix d’investir dans les salaires plutôt que dans les dividendes, il n’y aurait pas eu de manifestation » a lancé le député nordiste Fabien Roussel, ce matin en conférence de presse alors que la polémique enfle sur des rémunérations à 5000 euros chez TotalEnergies, d’après un communiqué de la direction. Le secrétaire national du Parti communiste estime que la grève des salariés de TotalEnergie est « légitime ». Sur franceinfo, il a estimé que le président Emmanuel Macron devrait décrocher « son téléphone » pour demander « au PDG de Total de distribuer des salaires plutôt que des dividendes ». «
L’extrait du communiqué de la direction du groupe TotalEnergies qui fait polémique ce matin est le suivant : « Par ailleurs, ces mêmes salariés ont bénéficié en 2022 d’un Intéressement-Participation moyen aux résultats de l’entreprise de 9 108 €, avec un montant minimum de 7 250 € », écrit TotalEnergies dans un communiqué . « La rémunération mensuelle moyenne d’un opérateur de raffinerie de TotalEnergies en France en 2022 est de 5 000 € par mois, Intéressement-Participation compris (4 300 € par mois hors intéressement) ».
10h25. La ruée sur les pompes belges
Autre conséquence du mouvement: de nombreux Français passent la frontière belge pour s’approvisionner, les stations-service transfrontalières enregistrant 15 à 20% de hausse de la demande, selon la Fédération des négociants en combustibles et carburants.
10h15. Quatre stations prioritaires dans le Pas-de-Calais
Pour rappel, Jacques Billant, préfet du Pas-de-Calais, a mis en place un dispositif permettant à des stations-service approvisionnées en carburant de mettre en oeuvre un accès prioritaire dédié aux véhicules des services d’urgence. Ce dispositif est reconduit ce jour au sein des stations-service suivantes :
• Leclerc Dainville (9h-18h) • Auchan Calais- avenue Salengro (10h-18h) • Carrefour Market Saint-Martin-Boulogne (14h-18h) • Leclerc Attin (7h-19h) et Auchan Longuenesse (11h-18h).
10h. Il faudrait « une semaine pour retrouver un rythme normal »
Si les salariés venaient à débloquer les raffineries, il faudrait en plus « une grosse semaine pour retrouver un rythme normal », a indiqué Jean-Marc Durand, directeur du raffinage Europe de TotalEnergies, à BFMTV : « Nous faisons le maximum pour approvisionner les Français. On mobilise l’ensemble de la chaîne logistique. Il y a les points de blocage liés au mouvement en cours mais on essaye de les contourner le plus possible. On souhaite le déblocage de la situation de manière à faciliter le réapprovisionnement et dans ce contexte, il faut une grosse semaine pour retrouver un rythme normal. »
9h55. « La situation ne s’améliore pas, au contraire »
Dans le Cambrésis, une journaliste de La Voix du Nord constate en effet qu’il est toujours bien difficile de faire son plein de carburant ce lundi matin. « Passée devant 11 stations-service ce matin, dans le Cambrésis puis sur l’A26 jusqu’à Calais, 10 fermées, 1 ouverte provoquant un bouchon sur l’autoroute à Souchez vers Arras. Non, la situation ne s’améliore pas, au contraire », écrit-elle sur Twitter.
L’acheminement des camions-citernes ce week-end n’a visiblement pas eu l’effet escompté. « La tendance est toujours la même, voire même un peu plus grave car l’alimentation des stations-service a été très faible ce week-end. Beaucoup sont en rupture. Les rares camions-citernes qui sont sortis ont livré les stations. J’espère que ce soir, la situation sera déjà un peu meilleure », a expliqué Francis Pousse, président de la branche carburants au syndicat Mobilians à BFMTV.
9h45. Ça va être encore compliqué de faire son plein ce lundi et mardi
Francis Pousse, le président national de la branche « Distributeurs carburants et énergies nouvelles » du syndicat Mobilians qui représente environ la moitié des stations-service françaises, a indiqué à Franceinfo qu’il n’y a « pas eu de livraison ce week-end ». Il craint que la proportion de stations en difficulté ne s’aggrave encore ce lundi et mardi. Le représentant de Mobilians juge surévalué le chiffre de 20 % d’augmentation des livraisons donné pendant le week-end par Elisabeth Borne.
9h10. Les salaires chez TotalEnergies montrés du doigt
« Pour rappel, à la suite d’un accord signé en janvier 2022, les salariés français du Socle Social Commun de TotalEnergies ont bénéficié de mesures salariales représentant une augmentation moyenne de +3,5 % en 2022, en considération de l’année 2021. Par ailleurs, ces mêmes salariés ont bénéficié en 2022 d’un Intéressement-Participation moyen aux résultats de l’entreprise de 9 108 €, avec un montant minimum de 7 250 € », a indiqué TotalEnergies dans un communiqué qui fait beaucoup causer ce matin sur Twitter. « La rémunération mensuelle moyenne d’un opérateur de raffinerie de TotalEnergies en France en 2022 est de 5 000 € par mois, Intéressement-Participation compris (4 300 € par mois hors intéressement) » ajoute TotalEnergies.
« Enfin, pour aider les salariés à faire face à l’inflation créée par la hausse des prix de l’énergie la Compagnie a déjà pris les mesures suivantes cette année : un avoir de 150 € en mars 2022 pour les salariés français abonnés au gaz et à l’électricité chez TotalEnergies, une prime Énergie de 200 € net en juillet 2022 pour tous les salariés. », précise aussi le groupe.
8h30. La grève reconduite ce lundi chez TotalEnergies
Le secrétaire fédéral de la Fédération Nationale des Industries Chimiques, responsable de la branche pétrole à la CGT, Emmanuel Lépine a confirmé dans « Apolline Matin » sur RMC la poursuite de la grève chez Total.« Je confirme que la grève va se poursuivre aujourd’hui, même si la coordination CGT Total va se réunir pour apporter une réponse au communiqué qu’a fait Total ce week-end. Pour l’instant, on n’a pas de date de négociation, ni de première proposition. », a-t-il déclaré. « On est conscient de l’impact négatif sur les gens qui vont travailler. Mais la cause de cette situation, c’est l’immobilisme des directions des compagnies pétrolières ».
Selon les informations de RMC, la grève a été reconduite à 5h ce lundi matin. Une prochaine réunion avec les grévistes est programmée à midi.
8h25. Un automobiliste poignardé devant ses enfants
Un conflit entre automobilistes a dégénéré dans une file d’attente d’une station-service de Saint-Julien-en-Genevois, en Haute Savoie. Les faits datent de mercredi. Un jeune Haut-savoyard a porté plusieurs coups de couteau à un autre client.
8h20. « Ça va se dénouer dans la semaine »
« La CGT fait le rapport de force. D’après les échos à l’interne, (on est le deuxième acheteur), c’est que ça va se dénouer dans la semaine », indique aussi ce matin Michel-Edouard Leclerc ce matin sur CNews. Le président des centres Leclerc précise qu’il y a « 20 % des stations (Leclerc, Ndlr) dans lesuelles il manque des produits ou tous les produits. » encore ce lundi matin.
8h15. La grève continue chez Total et Esso ?
Selon l’agence Reuters, deux responsables de la CGT ont annoncé la poursuite de la grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies et Esso, filiale d’ExxonMobil, ce lundi.
8h. Cars scolaires en Île-de-France : des services perturbés
Les Cars Bleus d’Ile-de-France ne peuvent « pas assurer ce lundi la majorité de [leurs] lignes » scolaires en Essonne et en Seine-et-Marne. Avec les Hauts-de-France, l’Ile-de-France est l’une des régions les plus touchées par les difficultés d’approvisionnement.
Alors qu’ils constituaient un point d’inquiétude en début de semaine, dans les Hauts-de-France, les cars scolaires circulent normalement ce matin.
7h46. Dunkerque : le dépôt « totalement à l’arrêt »
La plus grande raffinerie du groupe, basée en Normandie, la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerque (Nord) étaient « toujours totalement à l’arrêt » dimanche selon la CGT. Si la raffinerie de Feyzin (Rhône) est aussi à l’arrêt, c’est en raison d’un accident technique, fait valoir TotalEnergies.
7h44. Des améliorations dès ce lundi ?
Le gouvernement, qui a puisé dans les réserves stratégiques du pays et augmenté les importations de carburant pour faire face à la crise, a rappelé que des camions-citernes avaient été autorisés à circuler tout le week-end.
« Ces mesures ont permis une hausse des livraisons de l’ordre de 20 % par rapport aux flux habituels », a souligné Agnès Pannier-Runacher, précisant que le gouvernement comptait « sur une amélioration sensible » de la situation lundi, notamment dans les Hauts-de-France.
7h40. Esso-ExxonMobil : des réunions ce lundi
De son côté, la direction d’Esso-ExxonMobil en France a annoncé dimanche soir dans un communiqué son intention de réunir lundi « les quatre organisations syndicales représentatives du personnel ». Le groupe, dont les deux raffineries en France sont à l’arrêt, se dit « convaincu (que) la qualité du dialogue social engagé et ininterrompu avec les organisations représentatives du personnel permettra de sortir rapidement du conflit ».
Les discussions sur les salaires ont démarré chez Esso France dès le 20 septembre. La proposition pour l’instant sur la table n’a été approuvée que par la CFE-CGC. La branche française du groupe américain a réclamé dimanche l’arrêt de la grève.
7h25. Car scolaires : pas d’inquiétude ce lundi matin
Alors qu’ils constituaient un point d’inquiétude en début de semaine, les cars scolaires ne sont plus pour l’instant un sujet de préoccupation. Les transporteurs ont été approvisionnés dans la foulée de la libération des stocks stratégiques et « n ous avons de la visibilité à cinq jours », confirme Franck Dhersin, vice-président régional chargé des mobilités.
7h20. 54,8 % des stations en difficulté dans les Hauts-de-France dimanche
À 15h ce dimanche, la situation s’était de nouveau corsée selon le ministère de la Transition énergétique : 54,8 % des stations rencontraient des difficultés dans les Hauts-de-France, avec au moins un produit manquant chez celles-ci, dont l’immense majorité des 55 stations Total de la région. Au niveau national, 29,7 % de stations-service en France connaissaient des difficultés sur un produit au moins (contre 21 % samedi), indiquait également le ministère de la Transition énergétique (MTE).
7h15. TotalEnergies : des réunions ce matin côté CGT
Chez TotalEnergies, les négociations dès octobre au lieu de novembre « permettront de définir comment les salariés pourront bénéficier, avant la fin de l’année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l’inflation de l’année 2022 », assure le groupe, qui gère près du tiers des stations-service en France.
Depuis le début du mouvement il y a une dizaine de jours, la CGT réclame 10 % d’augmentation sur les salaires – 7 % pour l’inflation, 3 % pour le partage de la richesse – le géant de l’énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022.
« Nous allons étudier de près les propositions et nous réunir demain matin avec les différents sites pour décider de la suite du mouvement », a réagi auprès de l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT chez TotalEnergies dimanche soir, regrettant que la direction n’ait pas eu d’échange direct avec le syndicat.
Samedi, la CGT de TotalEnergies qui bloque plusieurs raffineries et dépôts du groupe pétrolier, dont celui de Mardyck avait proposé, pour entamer des négociations dès lundi, de limiter ses revendications à la question d’une hausse des salaires.
Malgré les pressions croissantes du gouvernement, la CGT et la direction de TotalEnergies n’avaient toujours pas ouvert les négociations ce lundi à la mi-journée sur une hausse des salaires, après près de deux semaines de grève.
Ce qu’il faut savoir :
> Dans les stations-service, la situation s’est encore corsée ce dimanche dans les Hauts-de-France, où 54,8 % d’entre elles rencontraient des difficultés, et en Ile-de-France, où 44,9 % étaient en rupture sur au moins un carburant.
> TotalEnergies a proposé dimanche d’avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires, répondant à la main tendue de la CGT, à condition que les blocages prennent fin dans les raffineries et dépôts de carburants, tandis qu’Esso-ExxonMobil compte réunir les syndicats ce lundi.
> La Première ministre Elisabeth Borne a assuré que la situation allait « s’améliorer tout au long de la semaine », à mesure de l’arrivée de livraisons issues notamment des « stocks stratégiques » français.
13h30. Le patronat demande à l’Etat de prendre des mesures
Le patronat a tiré lundi la sonnette d’alarme sur la pénurie des carburants, la Confédération des PME demandant des mesures à l’Etat pour approvisionner les stations-service, tandis que le Medef appelle les syndicats à «saisir la main tendue» des raffineurs ExxonMobil et TotalEnergies.
Selon la CPME, «les difficultés d’approvisionnement commencent à peser sur l’activité économique» particulièrement dans le nord et en Ile-de-France.
«De nombreuses entreprises commencent à avoir de réelles difficultés pour exercer leur activité», rapporte de son côté le Medef, qui rappelle que 75% des salariés «utilisent chaque jour leur voiture» pour se rendre sur leur lieu de travail.
La première organisation patronale française, dont les entreprises adhérentes représentent plus de 9 millions de salariés, estime qu’il «est temps de trouver, dès aujourd’hui, une issue à ce conflit par le dialogue social et ainsi permette aux stations-service d’être réapprovisionnées dans les plus brefs délais».
«Il en va de la poursuite de l’activité économique du pays», ajoute le Medef.
13h05. La Première ministre insiste pour des négociations
Par la voix de la Première ministre Elisabeth Borne, l’exécutif a de nouveau invité avec insistance les acteurs du conflit «à se mettre autour de la table», lors d’un entretien à la radio RTL.
Evoquant les mesures prises pour améliorer l’approvisionnement des stations-service, la Première ministre a assuré, comme le gouvernement depuis plusieurs jours, que la situation devait «s’améliorer au cours de la semaine». « Nous voulons absolument avoir des améliorations dans le courant de la semaine et sortir effectivement de ces difficultés dont je suis parfaitement consciente », a-t-elle ajouté.
12h45. En Normandie, la grève pourrait être reconduite
Selon une journaliste de Paris Normandie, la grève qui bloque la raffinerie de TotalEnergies en Normandie pourrait être reconduite.
12h40. Esso-ExxonMobil : pas d’évolution à 12h30, selon la CGT
Sur Twitter le syndicat CGT fait état d’aucune avancée dans les négociations avec la direction d’Esso Exxon-Mobil. « Les travailleurs décideront de la suite », indique-t-il.
12h. La CGT consulte sa base
TotalEnergies a proposé ce dimanche d’avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires initialement prévues en novembre, à condition que les blocages prennent fin dans les raffineries et dépôts de carburants. Un «chantage», a répondu le syndicat ce lundi, en attendant une prise de position avec les grévistes à la mi-journée.
«TotalEnergies essaie d’imposer une suspension de la grève avant toute réunion de négociation et donc avant toute proposition d’augmentation salariale. Cette tentative est perçue comme un chantage par la CGT et ne garantit en rien la satisfaction des revendications exprimées et donc la reprise du travail», a estimé le syndicat dans un communiqué.
«La Coordination des Syndicats CGT de TotalEnergies réaffirme sa volonté de négocier le plus rapidement possible, sans subir de chantage. Pour cela, elle appelle à une réunion immédiate sur la question des salaires et à la mise en place d’un calendrier pour répondre aux revendications sur l’emploi et les investissements», a indiqué la coordination, qui ne semblait donc pas vouloir lever les blocages dans l’immédiat.
La direction du groupe veut que les négociations portent sur les salaires de 2023. Mais compte tenu de la forte inflation, c’est de 2022 que souhaite parler la CGT, qui réclame depuis plusieurs semaines une renégociation des mesures salariales accordées en début d’année, équivalant à une augmentation moyenne de 3,5%.
Elle demande pour cette année 10% d’augmentation sur les salaires – 7% pour l’inflation, 3% pour le partage de la richesse – le géant de l’énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022.
10h30. 1500 euros de salaire chez Total, c’est aussi la réalité
« J’invite la CGT à montrer aussi les salaires des salariés de TotalEnergies qui pour certains d’entre eux perçoivent moins de 1500 euros net par mois et sont obligés d’aller quémander une prime d’activité à la CAF. La réalité, c’est aussi celle-là. Total verse 2,5 milliards d’euros de dividendes exceptionnels à ses actionnaires , ce qui correspond à 300 euros d’augmentation mensuels pendant douze mois, aux 35 000 salariés de Total et pendant douze ans. S’ils avaient fait le choix d’investir dans les salaires plutôt que dans les dividendes, il n’y aurait pas eu de manifestation » a lancé le député nordiste Fabien Roussel, ce matin en conférence de presse alors que la polémique enfle sur des rémunérations à 5000 euros chez TotalEnergies, d’après un communiqué de la direction. Le secrétaire national du Parti communiste estime que la grève des salariés de TotalEnergie est « légitime ». Sur franceinfo, il a estimé que le président Emmanuel Macron devrait décrocher « son téléphone » pour demander « au PDG de Total de distribuer des salaires plutôt que des dividendes ». «
L’extrait du communiqué de la direction du groupe TotalEnergies qui fait polémique ce matin est le suivant : « Par ailleurs, ces mêmes salariés ont bénéficié en 2022 d’un Intéressement-Participation moyen aux résultats de l’entreprise de 9 108 €, avec un montant minimum de 7 250 € », écrit TotalEnergies dans un communiqué . « La rémunération mensuelle moyenne d’un opérateur de raffinerie de TotalEnergies en France en 2022 est de 5 000 € par mois, Intéressement-Participation compris (4 300 € par mois hors intéressement) ».
10h25. La ruée sur les pompes belges
Autre conséquence du mouvement: de nombreux Français passent la frontière belge pour s’approvisionner, les stations-service transfrontalières enregistrant 15 à 20% de hausse de la demande, selon la Fédération des négociants en combustibles et carburants.
10h15. Quatre stations prioritaires dans le Pas-de-Calais
Pour rappel, Jacques Billant, préfet du Pas-de-Calais, a mis en place un dispositif permettant à des stations-service approvisionnées en carburant de mettre en oeuvre un accès prioritaire dédié aux véhicules des services d’urgence. Ce dispositif est reconduit ce jour au sein des stations-service suivantes :
• Leclerc Dainville (9h-18h) • Auchan Calais- avenue Salengro (10h-18h) • Carrefour Market Saint-Martin-Boulogne (14h-18h) • Leclerc Attin (7h-19h) et Auchan Longuenesse (11h-18h).
10h. Il faudrait « une semaine pour retrouver un rythme normal »
Si les salariés venaient à débloquer les raffineries, il faudrait en plus « une grosse semaine pour retrouver un rythme normal », a indiqué Jean-Marc Durand, directeur du raffinage Europe de TotalEnergies, à BFMTV : « Nous faisons le maximum pour approvisionner les Français. On mobilise l’ensemble de la chaîne logistique. Il y a les points de blocage liés au mouvement en cours mais on essaye de les contourner le plus possible. On souhaite le déblocage de la situation de manière à faciliter le réapprovisionnement et dans ce contexte, il faut une grosse semaine pour retrouver un rythme normal. »
9h55. « La situation ne s’améliore pas, au contraire »
Dans le Cambrésis, une journaliste de La Voix du Nord constate en effet qu’il est toujours bien difficile de faire son plein de carburant ce lundi matin. « Passée devant 11 stations-service ce matin, dans le Cambrésis puis sur l’A26 jusqu’à Calais, 10 fermées, 1 ouverte provoquant un bouchon sur l’autoroute à Souchez vers Arras. Non, la situation ne s’améliore pas, au contraire », écrit-elle sur Twitter.
L’acheminement des camions-citernes ce week-end n’a visiblement pas eu l’effet escompté. « La tendance est toujours la même, voire même un peu plus grave car l’alimentation des stations-service a été très faible ce week-end. Beaucoup sont en rupture. Les rares camions-citernes qui sont sortis ont livré les stations. J’espère que ce soir, la situation sera déjà un peu meilleure », a expliqué Francis Pousse, président de la branche carburants au syndicat Mobilians à BFMTV.
9h45. Ça va être encore compliqué de faire son plein ce lundi et mardi
Francis Pousse, le président national de la branche « Distributeurs carburants et énergies nouvelles » du syndicat Mobilians qui représente environ la moitié des stations-service françaises, a indiqué à Franceinfo qu’il n’y a « pas eu de livraison ce week-end ». Il craint que la proportion de stations en difficulté ne s’aggrave encore ce lundi et mardi. Le représentant de Mobilians juge surévalué le chiffre de 20 % d’augmentation des livraisons donné pendant le week-end par Elisabeth Borne.
9h10. Les salaires chez TotalEnergies montrés du doigt
« Pour rappel, à la suite d’un accord signé en janvier 2022, les salariés français du Socle Social Commun de TotalEnergies ont bénéficié de mesures salariales représentant une augmentation moyenne de +3,5 % en 2022, en considération de l’année 2021. Par ailleurs, ces mêmes salariés ont bénéficié en 2022 d’un Intéressement-Participation moyen aux résultats de l’entreprise de 9 108 €, avec un montant minimum de 7 250 € », a indiqué TotalEnergies dans un communiqué qui fait beaucoup causer ce matin sur Twitter. « La rémunération mensuelle moyenne d’un opérateur de raffinerie de TotalEnergies en France en 2022 est de 5 000 € par mois, Intéressement-Participation compris (4 300 € par mois hors intéressement) » ajoute TotalEnergies.
« Enfin, pour aider les salariés à faire face à l’inflation créée par la hausse des prix de l’énergie la Compagnie a déjà pris les mesures suivantes cette année : un avoir de 150 € en mars 2022 pour les salariés français abonnés au gaz et à l’électricité chez TotalEnergies, une prime Énergie de 200 € net en juillet 2022 pour tous les salariés. », précise aussi le groupe.
8h30. La grève reconduite ce lundi chez TotalEnergies
Le secrétaire fédéral de la Fédération Nationale des Industries Chimiques, responsable de la branche pétrole à la CGT, Emmanuel Lépine a confirmé dans « Apolline Matin » sur RMC la poursuite de la grève chez Total.« Je confirme que la grève va se poursuivre aujourd’hui, même si la coordination CGT Total va se réunir pour apporter une réponse au communiqué qu’a fait Total ce week-end. Pour l’instant, on n’a pas de date de négociation, ni de première proposition. », a-t-il déclaré. « On est conscient de l’impact négatif sur les gens qui vont travailler. Mais la cause de cette situation, c’est l’immobilisme des directions des compagnies pétrolières ».
Selon les informations de RMC, la grève a été reconduite à 5h ce lundi matin. Une prochaine réunion avec les grévistes est programmée à midi.
8h25. Un automobiliste poignardé devant ses enfants
Un conflit entre automobilistes a dégénéré dans une file d’attente d’une station-service de Saint-Julien-en-Genevois, en Haute Savoie. Les faits datent de mercredi. Un jeune Haut-savoyard a porté plusieurs coups de couteau à un autre client.
8h20. « Ça va se dénouer dans la semaine »
« La CGT fait le rapport de force. D’après les échos à l’interne, (on est le deuxième acheteur), c’est que ça va se dénouer dans la semaine », indique aussi ce matin Michel-Edouard Leclerc ce matin sur CNews. Le président des centres Leclerc précise qu’il y a « 20 % des stations (Leclerc, Ndlr) dans lesuelles il manque des produits ou tous les produits. » encore ce lundi matin.
8h15. La grève continue chez Total et Esso ?
Selon l’agence Reuters, deux responsables de la CGT ont annoncé la poursuite de la grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies et Esso, filiale d’ExxonMobil, ce lundi.
8h. Cars scolaires en Île-de-France : des services perturbés
Les Cars Bleus d’Ile-de-France ne peuvent « pas assurer ce lundi la majorité de [leurs] lignes » scolaires en Essonne et en Seine-et-Marne. Avec les Hauts-de-France, l’Ile-de-France est l’une des régions les plus touchées par les difficultés d’approvisionnement.
Alors qu’ils constituaient un point d’inquiétude en début de semaine, dans les Hauts-de-France, les cars scolaires circulent normalement ce matin.
7h46. Dunkerque : le dépôt « totalement à l’arrêt »
La plus grande raffinerie du groupe, basée en Normandie, la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerque (Nord) étaient « toujours totalement à l’arrêt » dimanche selon la CGT. Si la raffinerie de Feyzin (Rhône) est aussi à l’arrêt, c’est en raison d’un accident technique, fait valoir TotalEnergies.
7h44. Des améliorations dès ce lundi ?
Le gouvernement, qui a puisé dans les réserves stratégiques du pays et augmenté les importations de carburant pour faire face à la crise, a rappelé que des camions-citernes avaient été autorisés à circuler tout le week-end.
« Ces mesures ont permis une hausse des livraisons de l’ordre de 20 % par rapport aux flux habituels », a souligné Agnès Pannier-Runacher, précisant que le gouvernement comptait « sur une amélioration sensible » de la situation lundi, notamment dans les Hauts-de-France.
7h40. Esso-ExxonMobil : des réunions ce lundi
De son côté, la direction d’Esso-ExxonMobil en France a annoncé dimanche soir dans un communiqué son intention de réunir lundi « les quatre organisations syndicales représentatives du personnel ». Le groupe, dont les deux raffineries en France sont à l’arrêt, se dit « convaincu (que) la qualité du dialogue social engagé et ininterrompu avec les organisations représentatives du personnel permettra de sortir rapidement du conflit ».
Les discussions sur les salaires ont démarré chez Esso France dès le 20 septembre. La proposition pour l’instant sur la table n’a été approuvée que par la CFE-CGC. La branche française du groupe américain a réclamé dimanche l’arrêt de la grève.
7h25. Car scolaires : pas d’inquiétude ce lundi matin
Alors qu’ils constituaient un point d’inquiétude en début de semaine, les cars scolaires ne sont plus pour l’instant un sujet de préoccupation. Les transporteurs ont été approvisionnés dans la foulée de la libération des stocks stratégiques et « n ous avons de la visibilité à cinq jours », confirme Franck Dhersin, vice-président régional chargé des mobilités.
7h20. 54,8 % des stations en difficulté dans les Hauts-de-France dimanche
À 15h ce dimanche, la situation s’était de nouveau corsée selon le ministère de la Transition énergétique : 54,8 % des stations rencontraient des difficultés dans les Hauts-de-France, avec au moins un produit manquant chez celles-ci, dont l’immense majorité des 55 stations Total de la région. Au niveau national, 29,7 % de stations-service en France connaissaient des difficultés sur un produit au moins (contre 21 % samedi), indiquait également le ministère de la Transition énergétique (MTE).
7h15. TotalEnergies : des réunions ce matin côté CGT
Chez TotalEnergies, les négociations dès octobre au lieu de novembre « permettront de définir comment les salariés pourront bénéficier, avant la fin de l’année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l’inflation de l’année 2022 », assure le groupe, qui gère près du tiers des stations-service en France.
Depuis le début du mouvement il y a une dizaine de jours, la CGT réclame 10 % d’augmentation sur les salaires – 7 % pour l’inflation, 3 % pour le partage de la richesse – le géant de l’énergie ayant engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022.
« Nous allons étudier de près les propositions et nous réunir demain matin avec les différents sites pour décider de la suite du mouvement », a réagi auprès de l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT chez TotalEnergies dimanche soir, regrettant que la direction n’ait pas eu d’échange direct avec le syndicat.
Samedi, la CGT de TotalEnergies qui bloque plusieurs raffineries et dépôts du groupe pétrolier, dont celui de Mardyck avait proposé, pour entamer des négociations dès lundi, de limiter ses revendications à la question d’une hausse des salaires.
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