1 Durcissement du contexte réglementaire
Depuis un an, Kerval Centre Armor, le syndicat mixte chargé du traitement des déchets de 320 000 Costarmoricains, dont ceux de Saint-Brieuc Agglo, planche à un plan de modernisation de son schéma de traitement pour 2023-2030. Objectif : maîtriser les coûts de traitement des déchets, dans un contexte « de contraintes réglementaires de plus en plus fortes et surtout d’augmentation de la Taxe générale sur les activités polluantes », souligne Rémy Moulin, le président de Kerval. Après audit des équipements, la feuille de route dressée prévoit 110 à 130 M€ d’investissements.
2 Jusqu’à 107 M€ pour l’usine d’incinération de Planguenoual
C’est le très gros morceau de ce plan de modernisation. Construite en 1991, l’usine, qui ne traite que les ordures ménagères, est vieillissante. Au 31 décembre 2023, elle ne sera plus aux normes. « Avec la flambée des coûts d’enfouissement, il faut impérativement développer les capacités de traitement par incinération y compris pour les déchets dits d’activité économique », prévient Rémy Moulin. Deux options de modernisation sont sur la table du syndicat : l’une à 85 M€, capable de traiter 65 000 t/an ; l’autre à 107 M€, pour 80 000 t par an. Une décision devra être prise pour la fin de l’année.
3 Agrandir le centre de tri Généris
Au centre Généris, où sont triés les déchets recyclables, des travaux d’agrandissement et de modernisation sont déjà actés, chiffrés à 14 M€. Ils débuteront en novembre, afin d’améliorer les performances. Le but est de passer de 10,5 t/h à 12 t/h. « Cela permettra d’accueillir, dès janvier 2023, une partie des déchets recyclables venant du pays de Dinan, dans le cadre d’une coopération renforcée ».
4 Fin du compostage des ordures ménagères à Launay-Lantic
À l’unité de valorisation organique des déchets de Lantic, où se concentrent traitement des algues vertes, valorisation des déchets verts et d’une partie des ordures ménagères, et enfouissement, l’activité est amenée à être recentrée. « En 2027, le compost issu de la transformation des ordures ménagères ne pourra plus être commercialisé. Cette activité cessera donc. Quant à l’enfouissement, le site arrive à saturation ». Une demande pour l’ouverture d’un dernier casier de stockage des déchets non dangereux sera faite : coût 2 M€.
5 Moderniser Ti Valo pour 8 M€
Depuis 2017, l’usine de tri et valorisation de Ti Valo, à Ploufragan, exploitée par Guyot environnement, transforme les encombrants, les refus de compostage et de la collecte sélective en combustibles solides de récupération (CSR). Problème : le site est sous-exploité et les débouchés locaux manquent pour ces CSR. « Avec l’objectif régional zéro enfouissement en 2030, la production de CSR est pourtant amenée à augmenter ». En ce sens, 8 M€ de travaux sont projetés pour améliorer les process.