Native de Batz, une île qu’elle n’a nullement envie de quitter, Sophie Dirou a multiplié les activités professionnelles (agricultrice, correspondante de presse, gestionnaire de biens locatifs) avant de se lancer dans l’aventure de la vente à domicile. Mère de famille active, qui « s’était un peu oubliée en tant que femme », elle découvre il y a trois ans l’univers de la technologie au service de la beauté, d’abord pour elle-même. Elle en parle autour d’elle, le concept plaît et Sophie Dirou y voit « une activité potentielle à exercer en dilettante ». Pourquoi ne pas devenir représentante de la marque de cette société américaine, en organisant des ateliers beauté entre femmes ?
Elle franchit le pas de la vente directe il y a deux ans, et ces six derniers mois – le covid étant passé par là -, son activité prend de l’ampleur en version digitale.
« Avec la conjoncture économique, beaucoup de personnes cherchent des jobs d’appoint et la vente directe séduit, d’autant plus en marketing digital », constate-t-elle.
Mais le pendant de cette activité, c’est l’isolement : « il faut beaucoup d’autodiscipline : nos partenaires sont externalisés, on travaille dans notre coin, alors qu’on aime aller à la rencontre des autres. » Qu’on exerce en vente directe ou dans les activités bien-être, les besoins de compétence des autoentrepreneurs sont communs : « démarchage, administratif, maîtrise des réseaux sociaux, techniques organisationnelles… », et la jeune femme aspire à « un collectif pour se réunir, un espace de co-création ».
«Il existe bien des structures comme le réseau BNI France (réseau d’insertion qui aide les entrepreneurs via la recommandation digitale), mais cela reste en ligne », explique Sophie Dirou. Localement, le dispositif d’aide à la création d’entreprise de la CCI, ou le réseau Entreprendre au féminin « ne correspondent pas » à ses attentes. « Je veux échanger avec des femmes qui rencontrent les mêmes problèmes que moi, sur le principe du volontariat, du bénévolat, pour réfléchir ensemble et débattre de nos solutions marketing, partager nos réseaux. »
Pour ce faire, elle a donc monté son collectif « Le café des entrepreneuses du 29 ». À raison de deux rencontres mensuelles, elle proposera aux participantes « sans adhésion ni cotisation » de se retrouver dans un café, sur un secteur allant de Morlaix, à Landivisiau, Saint-Pol-de-Léon et Plouescat pour des petits-déjeuners informels. Et proposera des ateliers thématiques avec des intervenants (digital, création, développement personnel…) où Sophie Dirou veut « laisser le champ des possibles ouverts. »
Le coup d’envoi du Café des entrepreneuses du 29 est prévu courant novembre.
Contact : Sophie Dirou, tel. 06 08 02 51 71, mail : stephane.dirou@orange.fr, Facebook Le café des Entrepreneuses du 29