Ces derniers jours, plusieurs câbles sous-marins ont été endommagés presque simultanément autour de l'Europe. Les experts privilégient la thése du sabotage – Pictanovo
Ces derniers jours, plusieurs câbles sous-marins ont été endommagés presque simultanément autour de l’Europe. Le premier incident s’est produit en mer du Nord. Les réseaux de téléphonie mobile et Internet entre le continent et les îles Féroé et Shetland ont été coupés lassant leurs habitants sans réseaux pendant toute une nuit.
Le second a touché trois câbles de fibres optiques dans le sud de la France près d’Aix en Provence. Si la coupure a été faite sur terre, ce reseau rejoint la Méditerranée. L’incident a ralenti l’accès à Internet non seulement en Europe, mais aussi en Asie et aux États-Unis. Dans un rapport d’incident, la société de sécurité cloud Zscaler a identifié la rupture de trois lignes sur un hub important: Marseille-Lyon, Marseille-Milan et Marseille-Barcelone.
Dans les deux cas, des enquêtes sont en cours pour identifier les causes et les auteurs.
L’Etat Major français, à qui nous avons posé la question lors d’un point presse, se refuse à tout commentaire sur le sujet. La thèse d’accident causé par un bateau de pêche n’est évidemment pas exclue pour le câble de la mer du Nord. Pour celui d’Aix-en-Provence, un acte volontaire ne fait aucun doute.
Selon Misha Kuperman, vice-président senior des opérations cloud mondiales chez Zscaler, cette thèse a été confirmée en privé par des opérateurs télécoms français. Et ce n’est pas une première.
En 2021, des cables avaient été coupés Martigné-sur-Mayenne (Loire-Atlantique) par un ancien salarié de sous-traitant d’installation de fibre optique. Le responsable a reconnu avoir agi à cause d’un litige avec un donneur d’ordre. Cette dégradation avait privé de réseau plusieurs centaines de foyers de la région.
En mer du Nord, rien ne prouve un sabotage. Mais un élément pose question. Des sources confirment le passage du Akademik Boris Petrov, un navire de russe spécialisé dans la surveillance sous-marine.
Selon le blog Auxiliary Shipping Forecast qui a tracé son itinéraire, il a quitté Kalingrad le 17 octobre. Il aurait suivi le trajet des câbles sous-marins et serait même passé au large de la base navale de Faslane où se trouvent les sous-marins nucléaires britanniques. Le navire espion a été escorté la marine britannique et néerlandaise pour naviguer vers le Brésil.
Depuis le sabotage des gazoducs NordStream, les services de renseignements, la Marine nationale, les armateurs, les câbliers et les fournisseurs d’accès à Internet sont sur le pied de guerre pour surveiller des milliers de kilomètres de câbles par lesquels transitent 99% du trafic Internet mondial ainsi que des dizaines de milliards de transactions financières. Ces réseaux sont fixés au fonds de l’océan à des profondeurs allant de quelques dizaines à plusieurs milliers de mètres, selon les zones.
Début octobre, la Marine nationale a effectué la mission Calliope avec le bâtiment hydrographique et océanographique Beautemps-Beaupré. Ce navire est équipé du drone sous-marin HUGIN Superior capable d’effecture des missions à 4500 mètres de fonds pour faire de la reconnaissance et surveiller les câbles.
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