Troubles de l’humeur : êtes-vous cyclothymique ?
7 choses que font les gens heureux
Osez être fragile
Amitié, faut-il tout se dire ?
DSM-5 : Sommes-nous tous classés fous ?
Bipolarité : 5 idées reçues
Fin de vie : de l’importance du plaisir
Suicide : 10 idées fausses
Je suis célibataire, est-ce de ma faute ?
(Re)tomber amoureux
Les secrets de l’amour durable
Couple : Mieux vivre son quotidien
Couple : stop aux disputes !
Infidélité et culpabilité
Comment présenter son nouveau conjoint à ses enfants ?
Où faire dormir son bébé ?
J’ai choisi de ne pas avoir d’enfant
Préparer son accouchement avec l’acupuncture
L’enfant hyperactif
À quoi sert l’éducation sexuelle ?
Parler de sexe avec nos ados
Ils n’ont pas fait de crise d’ado
Aimer ses enfants pareil ?
Comment poser des limites aux enfants
Famille recomposée : gérer les disputes
Qu’est-ce qu’une bonne garde alternée ?
Frères-soeurs : pourquoi certains se détestent toujours
Dire “je t’aime” à nos mamans
Mon psy et moi : une relation singulière
Sommes-nous tous hypnotisables ?
5 étapes pour interpréter vos rêves
Ces psys qui abusent de leurs patient(e)s
Un psy pour qui et pour quoi ?
Qu’est-ce qu’un mauvais psy ?
Découvrez votre héritage émotionnel
Pourquoi chanter fait du bien
Fesses musclées, mode d’emploi
Quel sport pour apaiser ses émotions ?
Les bienfaits du mandala
Cinq recettes de bains zen
10 exercices pour rester jeune
Etre optimiste protège l’organisme
Endométriose : des patientes incomprises
Transit, les remèdes naturels
Se préparer au sommeil
Reconnaître l’apnée du sommeil
Les plantes anti-anxiété
Gérer ses émotions avec les 38 fleurs de Bach
Apprendre à moins stresser
Le cassis contre le stress
Rondes et fières : pas si facile !
Quand le désir rend beau
Notre peau révèle nos émotions
Peau : nous lavons-nous trop ?
Je veux des fesses fermes !
Mes rituels beauté des pieds
C’est décidé, je coupe !
Décryptage : les cheveux blancs
Mes petits secrets beauté : le miel
Recettes de gommage maison
Le régime paléo
Le petit déjeuner, un grand moment de bonheur
9 idées reçues sur le végétarisme
3 semaines pour devenir végétarien
Mon stage de survie en pleine nature
Consommons collaboratif !
Etre reconnu au travail, un besoin vital
Retrouver sa motivation
Bien communiquer au travail
Management : 6 leçons des philosophes
Travail : gare au présentéisme
Se protéger d’un burn-out
Comment dire à mon boss que ça ne va pas ?
Cultiver son intelligence émotionnelle au travail
Tout le monde peut-il méditer ?
Guide du développement spirituel
Tous naturellement bons ?
Séance de bibliothérapie
Mis à jour le 15 octobre 2019 à 15:48
Les psys voient de plus en plus de patients qui cherchent non plus à se séparer mais à rester ensemble. Valeur refuge en temps de crise, la relation à deux n’a jamais été autant investie. Au risque de ne jamais assez nous satisfaire.
Les psys voient de plus en plus de patients qui cherchent non plus à se séparer mais à rester ensemble. Valeur refuge en temps de crise, la relation à deux n’a jamais été autant investie. Au risque de ne jamais assez nous satisfaire.
J’imagine que c’est la même chose pour vous : mon couple occupe l’essentiel de mes pensées. Je me demande pourquoi, parfois, tout va bien, et pourquoi, à d’autres moments, nous traversons des zones de turbulences. Le sentiment amoureux fluctue. J’ai fait, comme vous, l’expérience que la relation nécessite des efforts constants pour se maintenir vibrante. Mais, lorsque la flamme vacille, suffisent-ils à la ressusciter ?
Il y a, dans l’amour, une part qui échappe à la volonté. L’émotion est là, ou bien elle se retire. Suffit-il de le décider pour retrouver le bonheur de vivre à deux ? Et surtout, pourquoi cette incapacité à nous satisfaire de ce que nous vivons ? À une époque où plus rien ne justifie la vie à deux, si ce n’est l’amour, nous attendons sûrement trop du lien conjugal : une parfaite harmonie, un épanouissement mutuel, des certitudes intactes à travers les années. Et pourtant, jamais nous n’avons aussi peu cru à la possibilité de faire durer un sentiment que nous savons volatil.
Comment résister à l’usure du temps ? Comment concilier notre quête d’accomplissement individuel avec les efforts que requiert la relation ? Nous nous débattons tous avec ces enjeux. Mais, bien souvent, nous reléguons ces questionnements dans un coin de nos têtes sans prendre la peine d’en parler à deux pour tenter de trouver des solutions, tant nous sommes absorbés par le tourbillon de nos vies.
« Dans un monde où la crise économique et la vie professionnelle génèrent de l’angoisse, le couple souffre du paradoxe d’être à la fois négligé et de constituer une valeur refuge, nuance Caroline Kruse, conseillère familiale et conjugale. Il faudrait le réussir parfaitement, mais ce surinvestissement finit par le fragiliser. Chacun s’en veut et en veut à l’autre des tensions, des déceptions accumulées. » Oui, il y a de ça.
Comme de nombreux thérapeutes depuis deux ou trois ans, le psychanalyste Jean-Michel Hirt me raconte qu’il n’a jamais reçu autant de couples. « La demande n’émane pas seulement de partenaires de longue durée. Parfois, ils viennent au bout d’un an ou deux. Et pas pour se séparer, mais pour trouver comment rester ensemble. »
Notre génération de quadragénaires semble avoir perdu les clés de la vie à deux. Être amoureux ? Nous l’avons tous été. Mais comment accepter les renoncements qu’implique l’engagement ? Que donner de nous-mêmes pour que l’amour se déploie ? Tout cela nous est devenu difficile. J’en discute avec la psychanalyste Fabienne Kraemer, et son hypothèse me semble assez juste, quoique pas très agréable à entendre : « Les enfants nés après 1968 ont été tellement désirés, élevés dans le culte d’eux-mêmes, que cela n’est pas aisément compatible avec la vie à deux. »
Nous sommes aussi la première génération dont les parents se sont séparés massivement. Et lorsque ce n’est pas le cas, les épouses que sont nos mères ne peuvent plus nous servir de référence. Le féminisme est passé par là. Sur quelle image de bonheur conjugal pouvons-nous nous adosser ? « Nous vivons une révolution anthropologique, estime Jean-Michel Hirt. Les modèles traditionnels sont devenus obsolètes, et les jeunes inventeront sûrement de nouvelles manières de s’unir. En attendant, le désarroi plonge la plupart de mes patients dans une colère dont ils ne comprennent pas bien les raisons, comme s’ils étaient perpétuellement en état d’agression. »
Sans doute y a-t-il ce sentiment de ne jamais être à la hauteur de ces injonctions sociétales qui, à travers les émissions sur l’amour, les séries ou la pornographie, nous commandent d’être toujours plus heureux, plus amoureux, plus désirables. Comment parvenir à nous détacher de tous ces miroirs qui nous renvoient une image selon laquelle nos couples ne sont jamais assez beaux ? « Jean Baudrillard, rappelle le psychanalyste, avait cette formule : que faire après l’orgie ? Maintenant que nous sommes revenus de tout, que pouvons-nous inventer ? »
Il y a sans doute à nous interroger sur ce que nous attendons du couple. Quels bonheurs espérons-nous ? Pouvons-nous accepter que la passion des débuts se transforme ? Sommes-nous capables de faire en sorte qu’elle ne soit pas suivie par l’ennui, la routine, l’indifférence, mais par une confiance éprouvée, une intimité toujours plus profonde ? Vous trouverez dans ce dossier des pistes pour être plus heureux à deux.
Mais sans doute y a-t-il des prises de conscience préalables. Celle qu’en effet certains aspects de notre vie de couple ne nous satisfont pas et qu’ils méritent d’être examinés courageusement pour pouvoir être dépassés. Celle, aussi, qu’il n’appartient qu’à nous de décider si nous voulons en rester à la désillusion ou nous donner les moyens de l’histoire que nous voulons vivre. « L’amour ne souffre pas la médiocrité », affirme Fabienne Kraemer. Vous aimez ? Alors allez-y, visez haut, prenez des résolutions avec votre aimé(e).
Mouillez-vous, il n’y a qu’une vie, et c’est maintenant ! La littérature psy regorge d’ouvrages passionnants sur le couple. Mais nous sommes aussi les héritiers d’une culture qui a porté haut le sentiment amoureux. La plume des philosophes, des romanciers, des poètes a modelé notre romantisme. Nous pouvons nous inspirer d’eux pour reconsidérer l’amour comme un art, admettre qu’il est aussi fait de vertiges et de douleur et que c’est à ce prix qu’il peut être fulgurant.
« Le but du jeu amoureux n’est pas d’atteindre l’harmonie mais de demeurer dans le trouble, estime Jean-Michel Hirt. Il y a une guerre des sexes, une impossibilité d’atteindre la sérénité. Mais c’est une guerre chevaleresque, sans morts, avec des blessés qui ont l’élégance de se relever, de considérer que le coup était joli et que la partie mérite d’être continuée. »
« Mon anorgasmie nuit à mon couple »
« Les jeux vidéo détruisent mon couple »
« Tous les couples, y compris homosexuels,… »
« Un manipulateur a brisé notre couple »
« Notre couple peut-il survivre malgré la… »
« Pourquoi suis-je incapable d’être heureuse… »
« Notre couple et l’argent »
« Fuir ce couple exemplaire ? »
« Que signifie le fait de parler comme des… »
« Quelle incidence peut avoir ma façon de… »
Face à l’actualité toujours plus anxiogène, comment tenez-vous ?
Ne ratez plus aucun numéro de Psychologies Magazine, grâce à nos offres d’abonnement exceptionnelles.
Chaque mois, retrouvez votre magazine en version numérique
https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions