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Depuis la réforme du lycée en 2019, le nombre d'élèves dans les filières mathématiques a-t-il fondu ? – TF1 INFO

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Source : JT 13h WE
Instaurée en 2019, la réforme du lycée a notamment conduit à la fin des traditionnelles séries S, ES et L dans la filière générale. Une évolution majeure que la Société mathématique de France (SMF) juge pour le moins problématique, puisque celle-ci "révèle que la réforme […] a réduit les effectifs scientifiques de 20% pour les garçons et de 28% pour les filles", ainsi que l'explique un internaute sur les réseaux sociaux. Il ajoute par ailleurs que "les effectifs bénéficiant d'au moins 6 heures de maths par semaine ont baissé de 37% pour les garçons et de 61% pour les filles".
Vice-présidente enseignement de la SMF, Mélanie Guenais indique à TF1info que "toutes les données sont celles de la DEPP", le service statistique du ministère. Compilées et croisées, elles permettent de faire un état des lieux de l'impact de la réforme : "on craignait des dégâts, mais c'est surtout l'ampleur qui nous a surpris". Outre un volume réduit d'élèves suivant des cours de maths en terminale, la SMF regrette une "diminution de l'offre de programmes". Celui de l'ancienne filière ES "a été supprimé, au profit de celui de type 1ʳᵉ S". Le niveau désormais serait "plus ardu", conduisant à ce que les élèves de l'ancienne filière ES soient "les plus impactés" car la finalité des enseignements n'était pas identique.
La représentante de la SMF estime que "ce qui se passe actuellement en terminale est problématique parce que le vivier d'élèves qui choisissent les maths comme spécialité centrale (avec 6 heures au moins d'enseignements par semaine) a été réduit de moitié". Incompréhensible, aux yeux de Mélanie Guesnais, "alors même que notre pays a un besoin croissant d'ingénieurs". 
Que redouter à l'avenir, selon la SMF ? "Si on ne fait rien, ce qui va se produire est une baisse gigantesque du nombre de gens formés aux maths et aux sciences chez les jeunes adultes. Déjà que nous ne figurons pas très haut dans les classements internationaux… Sans compter le risque de voir une population plus fragile par rapport aux fake news, à la manipulation des données." Et de citer ans le même temps la dernière note du Conseil d'analyse économique, qui "montre l'impact du niveau en maths d'un pays sur son PIB et sa compétitivité". Le document, il est vrai, souligne que "le capital humain doit devenir un
levier prioritaire, en commençant par l’éducation et l’acquisition de compétences mathématiques et socio-comportementales".
La SMF, qui regrette un manque d'écoute du ministère de l'Éducation nationale, estime que les enjeux dépassent le cadre scolaire et que le monde de l'entreprise risque à l'avenir de payer le prix de la réforme de 2019. "Dans nos dernières publications, nous avons reçu le soutien de la branche numérique du Medef", glisse Mélanie Guesnais, laissant entendre qu'une prise de conscience s'opère du côté des acteurs économiques.
Interrogé par TFinfo, le Directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO) Édouard Geffray ne partage pas les constats pessimistes de la SMF. "On compare ici des choses qui ne sont pas comparables", estime-t-il, puisque désormais, "des combinaisons de spécialités très variées" sont possibles. L'ancien système, explique-t-il, avait montré ses limites : "On était arrivé à un stade ou beaucoup de ceux qui allaient en S ne faisaient pas de science par la suite. La formation mathématique au lycée était souvent réalisée en sachant qu'elle n'aboutirait pas à faire des maths ensuite."
Quand on arrive en terminale, "on compte 40% des élèves qui conservent la spécialité maths", rapporte le représentant du ministère. "Mais il ne faut pas négliger le fait qu'un certain nombre d'élèves prennent les mathématiques dites complémentaires, et continuent donc à en faire (17-18% des élèves en terminale)". Au total, résume-t-il, "environ 60% des élèves font des maths en terminale, sachant qu'elle demeure la spécialité la plus choisie". Edouard Geffray ajoute que "l'option mathématiques expertes est choisie par 14% des élèves de terminale, et qu'elle permet des approfondissements encore supplémentaires. Pour les élèves qui s'y engagent, ce sont 9 heures de maths par semaine, contre 8 heures au maximum avant la réforme pour ceux qui en faisaient le plus."
Le désintérêt des filles, déploré par la SMF, est lui aussi en partie contesté. En effet, il s'expliquerait par "des schémas d'études" différents. Les filles choisissant plus massivement "les études de santé, elles optent plus volontiers en terminale pour une spécialité physique-chimie et bio, en optant pour des maths complémentaires". Leur nombre d'heures de mathématiques s'en trouverait ainsi réduit. Le ministère ne nie pas qu'un travail est à fournir pour valoriser les filières scientifiques auprès des jeunes femmes, mais estime que c'est la vision globale de la science au sein de la société qui mérite d'être interrogée et repensée.
Aux messages qui mettent en garde contre une baisse générale de la culture scientifique à l'avenir, le chef de file de la DGESCO affiche un certain optimisme. "Le problème avec l'approche de la SMF vient notamment du fait qu'elle porte avant tout sur la terminale. Or, ne pas choisir les maths comme spécialité ne signifie pas forcément qu'elles sont abandonnées. Vous pouvez par exemple faire 6 heures de physique-chimie et 6 heures de SVT, tout en ayant plusieurs heures de maths dites complémentaires. Les élèves n'apparaîtront peut-être pas dans les statistiques qui sont mises en avant, mais cela leur confère une solide culture scientifique."
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