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Auteur d’un retour impressionnant au leaderboard, l’Italien remporte sa 3e victoire européenne au Golf National de Saint-Quentin en Yvelines. Petite déception pour le clan français.
À Saint-Quentin en Yvelines,
Si les habitués du Golf National s’étaient inquiétés de la faible affluence du Cazoo Open de France durant la semaine, le patron du DP World Tour Keith Pelley, de passage à Saint-Quentin en Yvelines dimanche en rentrant des États-Unis où il avait assisté à la Presidents Cup, a pu se rassurer un petit peu, dimanche. Sous un soleil automnal digne de celui de la Ryder Cup 2018, le public français avait répondu présent. Venus en voisins soutenir Antoine Rozner, les maillots Ciel et Blanc du Racing Club de France fleurissaient copieusement le rough piétiné de l’Albatros dans l’après-midi.
Répondant à 13 heures pétantes à l’appel du speaker moustachu Alastair Scott, le leader Rasmus Højgaard frappait sa première balle sous des applaudissements nourris, accompagné du Belge Thomas Pieters et du Sud-Africain George Coetzee. Ces trois-là annonçaient une belle empoignade en dernière partie. Tandis que devant eux, les Français Paul Barjon et Antoine Rozner étaient déjà partis en chasse avec un Allemand sorti du Challenge Tour, Yannick Paul, 194e mondial.
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La veille, lors du « Moving Day » du samedi, le Danois déjà triple vainqueur sur le tour européen à l’âge de 21 ans avait connu un coup de moins bien dès le par 3 du trou 2. Tandis qu’il marchait sur l’eau depuis deux jours – avec le record du parcours (62) égalé dès le jeudi – Rasmus Højgaard avait vécu un véritable naufrage signant un quintuple bogey (8) avec trois balles dans l’eau ! Là, Højgaard prenait le temps de saluer le public après avoir posé sa balle sans encombre depuis le départ bleu.
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Il se passe toujours quelque chose avec Paul Barjon. Le Français né en Nouvelle-Calédonie et aujourd’hui exilé aux États-Unis affectionne le golf d’attaque. Débarqué cette semaine dans les Yvelines sans pression particulière – seule une victoire l’intéressait pour potentiellement obtenir une carte de membre du DP World Tour – Barjon, parti à 12h49, a tenté d’assurer le suspense entre la messe et les vêpres. Lui qui comptait deux coups de retard en début de journée annonçait la couleur dès le trou n°3 avec une sortie de bunker rentrée pour eagle ! Il rejoignait ainsi Rasmus Højgaard en tête du leaderboard, le Danois l’imitant quelques minutes plus tard au même endroit avec un chip dans le trou !
Quelques parties devant, c’était sans compter la charge de Guido Migliozzi, 169e du classement mondial et 100e en Europe à l’âge de 25 ans. Avec huit birdies des trous 6 au 15, l’Italien pointait à -15 sans qu’on ne l’ait imaginé capable de revenir de l’arrière pour la victoire. Sur le trou n°18 et sous les yeux du Français Victor Pérez dans la même partie, l’Italien frappait un extraordinaire 2e coup de fer en fade d’environ 170 mètres, qui roulait tout droit vers le drapeau avant de frôler le trou et s’arrêter à 1,30 mètre. Il signait ainsi son neuvième birdie de la partie, mais aussi le premier du tournoi sur ce green, aucun joueur n’étant parvenu à maîtriser comme lui, ce par 4 cette année. Plus fort, Migliozzi scellait le score de 62, égalant le record du tournoi jusqu’alors réalisé par Rasmus Højgaard (2022), Eduardo Romero (2005) et Martin Kaymer (2009). Le natif de Vicenza (Vénétie) signait sa troisième victoire sur le Tour européen.
Cruel dénouement pour Rasmus Højgaard (-15), en tête depuis le début du tournoi, qui devait s’incliner face à l’audace et la réussite de Migliozzi (-16 au total). «Rasmus est un joueur extraordinaire, commentait Migliozzi en salle de presse après sa victoire. Il est jeune et possède un énorme talent. J’ai encore joué dernièrement avec lui. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il a ouvert une porte au 3e tour avec son quintuple bogey au trou n°2, et que je me suis engouffré dedans.»
Le Français Paul Barjon, le Belge Thomas Pieters et le Sud-Africain George Coetzee (-11), terminaient troisièmes ex aequo sur le podium. «Il y a un peu de regret évidemment, notait le Néo-Calédonien exilé aux USA. C’était une journée assez moyenne, surtout niveau putting. Le reste du jeu a fonctionné. J’avais envie de gagner. Après un eagle du 3, je me suis mis dans la course même si les autres ont bien démarré également. Il manquait quelques birdies sur le retour pour me donner une petite chance. Je n’étais pas si loin, mais assez tout de même. Le bilan reste très positif. J’essaie de toujours gagner une fois par an. Je ne suis pas passé très loin. Je me suis donné une chance ce dimanche. C’était l’objectif de la semaine».
Et d’ajouter au sujet du vainqueur Guido Migliozzi : « C’était un parcours beaucoup plus costaud ce dimanche. Chapeau bas. C’est quelque chose dont les tous les joueurs rêvent de faire une fois dans leur carrière de score comme il a fait et d’attendre assez sereinement devant la TV. C’est quelque chose qui me plairait bien un jour. » Dans le clan tricolore, Antoine Rozner (6e) concluait son premier Open de France avec une ultime carte de 74, pour score total à -6. Une performance somme toute honorable pour le Parisien, un coup devant Julien Brun (-5), auteur de deux 70 le week-end. Quant à Victor Pérez (-2), son dernier tour manqué (76, +5) le reléguait en compagnie de Mathieu Pavon au 30e rang du classement. Pierre Pineau (+1), Mathieu Decottignies-Lafon (+3), Adrien Saddier (+4) et Jean-Baptiste Gonnet (+9) étaient plus loin derrière.
Les déconvenues de certains professionnels (Rozner, Pérez, Decottignies-Lafon…) ne doivent pas faire oublier les bonnes attitudes des amateurs nationaux. À commencer par la performance de Julien Sale (-3 au total), chef de file de la jeune classe devant le trio composé de Tom Vaillant, dans le par. « Je suis très fier de ce que j’ai fait cette semaine, soufflait Oihan Guillamoundéguy, en résumé. Le DP World Tour est une autre planète en termes d’organisation et de public. C’est incroyable d’avoir l’opportunité de jouer un tournoi comme celui-là. J’ai beaucoup appris et je reviendrai plus fort sur mon prochain tournoi du Tour professionnel. »
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La jeune classe affiche de belles promesses après deux tours.
À 14 ans, le Champion de France amateur avoue avoir vécu une expérience incomparable lors de son premier Open de France, même s’il n’est pas dans le cut.
Le Danois a brûlé cinq coups d’avance sur le premier par 3 du «Moving Day» en noyant trois balles dans l’eau. Un cauchemar… qui a relancé le tournoi !
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Open de France : la victoire au panache de Guido Migliozzi, Paul Barjon sur le podium
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