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Alors que la barre des 100 000 exilés arrivés en France s’apprête à être franchie, les associations alertent sur l’importance d’être soutenu pour tenir dans la durée. Des familles s’épuisent, et les vacances approchent.
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Un large sourire illumine le visage de Tania. Ni une ni deux, la petite Ukrainienne abandonne son château de princesse pour le chat sur la table. Autour d’elle, la vie suit son cours dans le salon de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Les yeux de sa mère, Irina, continuent leur ballet face à l’écran de son smartphone. Assise à table, Anne (les hébergeurs ont souhaité conserver l’anonymat) assiste à la dernière session caresses de son chat, pendant que Félix, son compagnon, préchauffe le four. Le trentenaire s’amuse : « C’est comme une colocation. »
Voilà déjà un mois que le couple de Montreuillois héberge une mère et sa fille, qui ont fui l’invasion russe de l’Ukraine. « On avait la place, avec une chambre et une salle de bains pour elles », explique simplement Félix, ingénieur dans le bâtiment. « Et depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan et l’afflux de réfugiés l’an dernier, on voulait offrir un toit à quelqu’un qui en a besoin », complète Anne, cheffe de projet Web.
Une inscription au programme « J’accueille », coordonné par l’association Singa (spécialisée dans l’intégration de réfugiés et de migrants), ainsi que quelques réunions plus tard, une rencontre était organisée avec Tania et Irina. Et, depuis, le bureau s’est changé en chambre, sans trop bousculer leur quotidien. « Ça fait plus de dominos, de jouets… et de Google translate, s’amuse Félix. Mais on a l’espace pour que ça s’y prête bien. Puis le rôle de “tiers” de l’association rassure tout le monde. »
Un exemple parmi tant d’autres de l’élan de solidarité historique. Quatre mois après le début des assauts russes, la barre des 100 000 déplacés ukrainiens en France sera bientôt dépassée. Poussés par la proximité et la médiatisation du conflit, des milliers de Français ont voulu leur ouvrir leurs portes. Souvent pour la première fois. Certains sont passés par les programmes d’associations, comme Singa, qui gèrent la mise en relation et l’accompagnement social des déplacés.
« C’est incomparable avec les crises précédentes, affirme David Robert, son directeur général. Les inscriptions ont été multipliées par 50 depuis le conflit. » Selon la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement, près de 10 000 particuliers se seraient inscrits dans le cadre de l’hébergement citoyen. Comprendre : l’hébergement par des particuliers, encadré par des associations labellisées par l’Etat. Contre près de 500 par an habituellement.
Mais, notamment à cause du temps qu’il a parfois fallu pour identifier des opérateurs locaux souvent surmenés, la majorité des hébergements chez l’habitant sont passés par des canaux plus rapides, et moins officiels. Groupes Facebook, sites comme « Ukraine Take Shelter », communautés familiale ou religieuse… Résultat : « De 70 % à 80 % des accueils spontanés ne seraient pas encadrés, explique David Robert. Si on enlève les quelque 15 000 ou 20 000 Ukrainiens en centre d’hébergement, tout le reste est dans la nature. »
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