Rubriques et services du Figaro
Rubriques et services du Figaro
Nos journaux et magazines
Les sites du Groupe Figaro
Toujours capitaine, Dimitri Payet n’est plus incontournable à Marseille. Igor Tudor, un temps contesté, a convaincu les sceptiques à ses dépens.
Le ballon de Ligue 1 n’avait pas encore roulé qu’on pensait déjà les jours d’Igor Tudor comptés. Le 1er août, moins d’un mois après la prise de fonctions de l’entraîneur croate, plusieurs joueurs de l’OM exigeaient une réunion avec leurs dirigeants. Parmi eux, le nom le plus évoqué, celui du capitaine, Dimitri Payet. Sa voix résonne plus fort que les autres à la Commanderie : il est l’idole des supporters,proclamé «Marseillais à vie» avec un contrat jusqu’en 2024, et une reconversion garantie.
Comme d’autres, le milieu offensif a été brusqué par les méthodes musclées de son coach, copieusement sifflé lors du premier match de la saison au Vélodrome, contre Reims (victoire 4-1). À l’aube de recevoir Francfort en Ligue des champions ce mardi (21h), Tudor, six victoires en sept matches de L1, semble avoir gagné son pari face à Payet, limité en temps de jeu. Une vision simpliste qu’il convient de nuancer.
À VOIR AUSSI – Le top 5 des buts de Payet avec l’Olympique de Marseille
«Il n’y a aucun problème Tudor-Payet, aucun souci, jurait l’ex-international français, le 28 août dernier. Ce sont des choix, c’est lui le patron et il faut le respecter.» Ces choix, c’est de l’avoir fait démarrer sur le banc lors des trois premiers matches, ne lui octroyant que 13, 21 puis 25 minutes sur le pré. Avant de le titulariser, ce fameux 28 août, à Nice (victoire 3-0). Remplaçant trois matches de suite au coup d’envoi, Payet n’avait pas connu ça en L1 depuis 2019, lorsque Rudi Garcia le réintégrait en douceur après une blessure.
«Je n’étais pas mort. Ça fait un mois que je travaille et que j’attends. Et quand on vous met, il faut être performant», a estimé Payet. Le Réunionnais se veut lucide : ce n’est pas une guerre d’ego. Tudor juge simplement que Payet n’est pas indispensable à ce qu’il veut mettre en place. Un football où les attaquants ne peuvent pas ne pas défendre, et doivent enchaîner les courses à haute intensité pour gicler en contre-attaque. Un plan de jeu qui fait de l’OM le co-leader de Ligue 1 avec le PSG, et qui correspond moins aux qualités naturelles de Payet, 35 ans, qui, au fil du temps, doit être ménagé. «À 36 ans, 40 ans ou 60 ans, j’aurai toujours envie d’être sur le terrain», prévenait toutefois l’ancien Nantais et Stéphanois.
Il y a beaucoup de matches, tout le monde sera important, surtout quand on joue tous les trois jours.
Payet doit faire avec. Le Vélodrome aussi. L’hostilité à l’égard de Tudor, ciblé par des tags à la Commanderie il y a moins d’un mois, va decrescendo. Les amoureux de l’OM savourent la forme olympique des leurs, illustrée par les débuts réussis de la star Alexis Sanchez (4 buts en 6 matches). Le Chilien, comme Cengiz Ünder, Amine Harit, Luis Suarez ou Gerson, constitue une concurrence accrue pour Payet, titulaire deux fois de suite avant d’être forfait contre Auxerre (mollet), puis laissé sur le banc à Tottenham en Ligue des champions (2-0), et de nouveau contre Lille samedi dernier (2-1). Un choix encore discuté, avant et après.
À lire aussiLigue des champions : quid de la vie sans Lewandowski au Bayern Munich?
«Il y a toujours la question sur Payet, c’est un peu répétitif, souriait avec une pointe d’agacement Igor Tudor. Je félicite ceux qui ont joué aujourd’hui. […] Il y a beaucoup de matches, tout le monde sera important, surtout quand on joue tous les trois jours. Je lui ai parlé hier (vendredi), je lui ai expliqué mon plan et il l’a accepté.» Ce plan, c’est que Payet débutera «en Ligue des champions» face à Francfort. «Et je suis sûr qu’il sera bon, a prédit Tudor. C’est un excellent joueur. Je le vois positif à l’entraînement.»
«Il reste très professionnel, il garde le sourire à l’entraînement et même dans le vestiaire, il est très heureux», juxtaposait son coéquipier, Mattéo Guendouzi. Tudor a survécu à une première tempête et s’est imposé, malgré le soutien bancal de cadres qu’il n’a pas perdu. Habile mais nécessaire numéro d’équilibriste, car il aura besoin de tout son groupe. Un calendrier infernal (11 matches entre le 30 septembre et le 13 novembre) attend l’OM.
Pour ne pas que le rêve européen tourne au cauchemar, les Phocéens seraient bien inspirés de prendre des points à domicile mardi. Au-delà de sa situation personnelle, Payet, en vue et inspiré lors de sa dernière sortie face à Clermont (1-0), a de quoi être motivé : en 13 matches de C1 à Marseille, son bilan liste une victoire et… douze défaites. Peu reluisant pour un «Marseillais à vie».
Il n’y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !
L’Argentin et le Polonais ont été filmés en train d’échanger sur les choix de Massimiliano Allegri après la défaite face au Benfica Lisbonne (1-2).
VIDEO – L’ancien joueur de Dortmund a joué un bien vilain tour à son ancien club ce mercredi, en C1.
L’attaquant parisien a écopé d’un avertissement en raison de sa célébration, après son but, ce mercredi à Haïfa. Il s’en offusque sur les réseaux sociaux.
À tout moment, vous pouvez modifier vos choix via le bouton “paramétrer les cookies” en bas de page.
OM : désacralisé, Payet est un Marseillais comme un autre sous Tudor
Partager via :
Commentez
0
Le Figaro
Les articles en illimité à partir de 0,99€ sans engagement