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Quelque 165 000 fonctionnaires fédéraux seront appelés à participer à un vote de grève dans les prochaines semaines. Le dernier arrêt de travail à grande échelle dans la fonction publique remonte à 2004. Mathieu Nadon discute des enjeux avec le professeur Gilles Levasseur.
Photo : Radio-Canada / Pierre-Paul Couture
Une grève se dessine pour quelque 165 000 fonctionnaires fédéraux. Dès le mois de février, tous les employés qui relèvent du Conseil du Trésor et d’agences membres de l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) seront appelés à se prononcer sur un mandat de grève.Si le Conseil du Trésor ne revient pas à la table des négociations avec des offres salariales sérieuses, à la fin du printemps prochain, on risque de se retrouver avec 165 000 fonctionnaires fédéraux – avec agences et Conseil du Trésor – qui vont être en situation de grève
, a déclaré Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) pour le Québec, en entrevue à Radio-Canada, mardi. Il n’est pas question que nos membres puissent avoir une diminution de leur pouvoir d’achat
, dit M. Barrière.
Le vice-président exécutif régional de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) pour le Québec, Yvon Barrière
Photo : Gracieuseté AFPC
Selon lui, le syndicat devrait facilement
obtenir un mandat de grève compte tenu du récent plan de retour au travail annoncé par le Conseil du Trésor.Les employés sont en furie
, souligne le vice-président exécutif régional de l'AFPC pour le Québec.
Le processus de vote de grève devrait s'étaler sur une période de 8 à 10 semaines pour les employés qui relèvent du Conseil du Trésor, après quoi le syndicat aura 60 jours pour exécuter le mandat de grève s’il y a lieu.
Le Bureau de la présidente du Conseil du Trésor du Canada, Mona Fortier, a réagi, mardi, par une réponse écrite. Il accuse l'AFPC de mettre de l’avant la grève, au moment où les Commissions de l’intérêt public (CIP), qui jouent un rôle de médiateur, n'ont pas encore déposé de recommandations.La grève est un droit, mais c'est généralement un moyen de dernier recours. Les Commissions de l’intérêt public sont un moyen indépendant d'aider les deux parties à parvenir à un accord ou à réduire le nombre de questions en suspens. Aucun des rapports attendus de la CIP n'a encore été rendu. En s'engageant à tenir des votes de grève sans tenir compte des recommandations des commissions, l'AFPC indique qu'elle ne prend pas ce processus au sérieux
, écrit le Bureau de la présidente du Conseil du Trésor du Canada qui, par la même occasion, tend la main au syndicat.La négociation prend du temps et exige des efforts considérables. L'employeur reste déterminé à obtenir un résultat positif à la table de négociation et invite l'AFPC à le joindre.
Les employés de l’Agence du revenu du Canada (ARC) seront les premiers à se prononcer. Du 31 janvier au 7 avril, plus de 35 000 fonctionnaires fédéraux de l’ARC prendront part à des votes de grève. Ils sont sans contrat de travail depuis plus d’un an.
Les bureaux de l’Agence du revenu du Canada, à Ottawa (archives)
Photo : Reuters / Chris Wattie
L’AFPC et le Syndicat des employé-e-s de l’Impôt (SEI) en ont fait l’annonce, mardi.Les salaires stagnent pendant que le coût de la vie continue de grimper. […] On exige des salaires qui suivent l’inflation et une politique de télétravail juste, mais l’Agence refuse de répondre à notre revendication salariale et demande toujours d’importantes concessions
, détaille le président national de l’AFPC , Chris Aylward, par voie de communiqué.
Chris Aylward, président national de l’Alliance de la fonction publique du Canada (archives)
Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin
Le communiqué de presse précise également que les syndicats, ainsi que l’ARC, se présenteront aux audiences de la Commission de l’intérêt public (CIP) les 27 janvier et 20 février. La CIP doit publier, au printemps, un rapport qui fera état de ses recommandations non exécutoires dans le but d’aider les deux côtés de la table à s’entendre.Après la publication du rapport, l’AFPC –SEI sera en position de grève légale si les membres lui accordent ce mandat.
Le président national du SEI , Marc Brière, a tenu à rappeler que le personnel de l’ARC a répondu présent au plus fort de la pandémie, en traitant les nombreuses demandes de Prestation canadienne d’urgence (PCU) dans tout le pays.
Il estime que l’ARC n'a fait preuve d’aucun respect pour les fonctionnaires
et que les syndicats veulent répondre avec un solide mandat de grève
.
Par courriel, le Cabinet de la ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier, a indiqué que de maintenir une relation respectueuse avec la fonction publique du Canada est, et sera toujours, une priorité pour notre gouvernement
.L’Agence est indépendante et autonome dans l’exercice de ses fonctions et par conséquent, nous ne commenterons pas les négociations en cours
, a poursuivi l'attaché de presse du cabinet, Chris MacMillan. L'Agence du revenu du Canada demeure déterminée à conclure une nouvelle convention collective qui soit juste pour les employés et respectueuse envers les contribuables canadiens. […] L'Agence s'attend à ce que le travail de la Commission de l'intérêt public, qui émettra des recommandations sur les propositions en suspens, aide les parties à retourner éventuellement à la table de négociation
, a pour sa part répondu, dans une déclaration écrite, Sylvie Branch, membre des relations avec les médias de l’ARC .
Pendant la pandémie, de nombreux Canadiens ont profité de la PCU (Archives).
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Dans les jours qui ont suivi l’annonce de la mesure du Conseil du Trésor sur le télétravail, il a été possible d’apprendre que l'ARC est de loin la plus grande agence distincte
en dehors du noyau de la fonction publique. Elle disait avoir l'intention de suivre les directives, même si ce n'est pas obligatoire.Parce que nous croyons que les avantages d'une collaboration accrue en personne contribueront à renforcer notre organisation et notre culture, les employés seront tenus de travailler au moins deux jours par semaine en personne
, avait déclaré l’Agence du revenu du Canada dans une déclaration transmise à CBC .
Le vice-président régional de la section locale de Montréal du SEI , également responsable entre autres de la section locale de l'Outaouais, Eddy Aristil, ne comprend pas pourquoi le gouvernement tient autant à ramener les fonctionnaires fédéraux en présentiel.Depuis le télétravail, il y a eu une augmentation de la productivité, les gens ont été beaucoup plus efficaces, alors on ne comprend pas la position du gouvernement de vouloir ramener les gens au bureau dans les circonstances
, a lancé ce dernier, de passage à l’émission Les matins d’ici, mardi.
Eddy Aristil occupe le poste de vice-président régional de la section locale de Montréal du SEI, également responsable entre autres de la section locale de l’Outaouais.
Photo : Radio-Canada
Rien dans la convention collective des 35 000 fonctionnaires de l’ARC n’aborde le télétravail, déplore M. Aristil, qui souhaite baliser
le travail à domicile.
« Le télétravail est maintenant une réalité et on se doit de trouver une façon de mieux la gérer. »L’Agence même le dit, sur le plan du travail, étant donné que les gens n’ont pas à se déplacer, on parle de questions d’efficacité, d’absentéisme, de tout ce qui concerne le déplacement
, poursuit le vice-président régional du SEI .
Selon M. Aristil, un vote de grève s’impose. Jusqu’à maintenant, l’Agence ne nous a pas fait d'offres salariales. Malgré tout ce qu’on a fait pour en obtenir, elle ne nous a pas fait d'offres
, s’indigne-t-il. Nous, on a présenté nos demandes. À ce jour, l’Agence ne nous a rien présenté encore au cours de la négociation.
Que l’offre salariale couvre l’inflation galopante
, voilà ce que le syndicat revendique. Au total, pour trois années, ça équivaut à environ 20 % : 8 % pour l’année 2022, 2023, et un ajustement de marché en 2021, ainsi qu’une augmentation en 2021.
Avec les informations de Rebecca Kwan et Patrick Foucault
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